Un voyage qui tourne au cauchemar. Alors que Fernanda et Vicente sont engagés dans un tour du monde à moto, le couple s’est heurté à de violentes agressions, une fois arrivé en Inde. La jeune femme a subi un viol en réunion et son compagnon a été violemment frappé. « Quelque chose que nous ne souhaitons à personne », déclarent-ils dans une vidéo publiée sur leur réseau social. Le couple se trouvait dans le district de Dumka, dans l’État du Jharkhand, dans l’est du pays, au moment des faits et s’était arrêté pour passer la nuit dans une tente. 

Viol en réunion

« Ils nous ont frappés, et nous ont volé nos affaires, mais pas grand-chose car tout ce qu’ils voulaient, c’était me violer », est-il écrit. « Ma bouche est détruite, mais Fernanda est dans un état pire que le mien », explique le mari, frappé à la tête avec un casque et des pierres. Fernanda, elle, a été attaquée et violée par sept hommes. Aux alentours de 23 heures, la femme de 45 ans a réussi à atteindre la police locale pour être amenée à l’hôpital le plus proche et y être soignée, comme l’a détaillé la police locale au journal The Times of India. 

Après le viol en réunion, selon le Times of India, tous les agresseurs ont été identifiés et trois d’entre eux ont été arrêtés samedi 2 mars. « Nous avons arrêté quelques accusés et ils ont avoué leurs crimes. D’autres raids sont en cours. Tous les coupables viennent des localités voisines », a déclaré le commissaire de police de Dumka, Pitamber Singh Kherwar. Dans une récente vidéo, postée dans la « story » du compte des vlogeurs, le couple a tenu à remercier les personnes ayant témoigné de leur affection. Mais ils ont également souhaité rappeler que ce n’est pas à cause de cet incident qu’il fallait tomber dans la généralisation. Ils ont affirmé que les Indiens sont « des gens bien » et que la police fait tout ce qui est en son pouvoir pour retrouver le reste des agresseurs. 

90 viols par jour

©unsplash

90 viols sont signalés chaque jour en Inde en 2022. Une donnée qui donne le vertige et qui interroge. Sans compter ceux qui resteront sous silence par peur des représailles, manque de confiance en la police et stigmatisation des personnes victimes de viol. Plusieurs cas de viols ont fait le tour du monde. Le cas Jyoti Singh est sans conteste le plus marquant. Cette étudiante en physiothérapie et son compagnon, Awindra Pratap Pandey, revenaient d’une séance de cinéma le soir du 16 décembre 2012 et sont montés dans un bus pour rentrer chez eux. Ce bus était contrôlé par un groupe de six hommes en état d’ébriété, y compris un jeune de 17 ans. 

Awindra a été violemment agressé tandis que Jyoti a subi un viol collectif et a été soumise à des actes de torture d’une brutalité extrême par les agresseurs. Après leur avoir infligé ces sévices, les assaillants ont abandonné les deux victimes grièvement blessées au bord de la route. Malgré les soins reçus à l’hôpital, la jeune femme avait succombé à une hémorragie interne. Cinq adultes et un mineur ont été inculpés de 13 infractions deux mois plus tard, et quatre d’entre eux ont été pendus en 2020. 

En 2014, une touriste danoise avait été violée en pleine rue, à la vue de tous les passants, à New Delhi. 

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