« Y’a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako ! ». Voilà ce que l’on pouvait lire sur la banderole d’un groupuscule de l’ultra droite, Les Natifs. La raison de cet acharnement ? La très populaire chanteuse Aya Nakamura pourrait être la figure d’ouverture des Jeux olympiques. Et ça ne passe pas du tout auprès des plus conservateurs. 

Aya Nakamura ciblée par un groupuscule d’extrême droite

Le 29 février dernier, l’Express publiait un article révélant que la chanteuse Aya Nakamura pourrait être la tête d’affiche de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques 2024. À l’occasion de cet événement d’envergure, la chanteuse reprend un titre d’Edith Piaf, mastodonte de la chanson française. Une information qui ne passe pas auprès du parti d’extrême droite Reconquête! qui a profité d’un premier grand meeting du parti pour s’en prendre violemment à la chanteuse ce week-end. À l’évocation du nom de l’artiste, des huées surgissent, mais c’est surtout la banderole du groupuscule d’extrême droite  « Les Natifs », qui a fait réagir. « Y’a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako ! », peut-on y lire. « Y’a pas moyen » renvoie à son hit « Djadja », aux plus de 950 millions de vues sur YouTube. 

Pourtant, ni le président de la République, ni la chanteuse, n’ont confirmé cette information. La chanteuse n’a pas tardé à réagir à la publication de cette photographie, où le racisme, à son paroxysme, semble plus décomplexé que jamais. Sur ses réseaux sociaux, l’artiste francophone la plus écoutée dans le monde, n’a pas tardé à réagir : « Vous pouvez être raciste mais pas sourd… C’est ça qui vous fait mal ! Je deviens un sujet d’état numéro 1 en débats ect mais je vous dois quoi en vrai ? Kedal ». Cette banderole a soulevé l’indignation de nombreux artistes, qui n’ont pas hésité à défendre l’artiste franco-malienne. « C’est pour ça qu’on est en retard ici. Vous lynchez la plus grosse artiste du pays avec des arguments de CM1… C’était même pas un combat mais maintenant faut qu’elle chante, nous on va soutenir. C’est pas bamako, c’est pas bamako », a notamment déploré le chanteur Dadju. 

L’artiste reçoit une vague de soutien

©instagram @ayanakamura_officiel

Suite à cette pluie de haine envers la chanteuse, de nombreuses voix se sont élevées pour lui prêter main forte et s’opposer au discours de haine. « Peu importe comme on vous aime, chère @AyaNakamura foutez-vous du monde entier. Avec vous », a écrit la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra sur son compte X. « C’est hallucinant, c’est impardonnable que des racistes puissent s’en prendre à une artiste pour ses origines et sa couleur de peau, alors que les JO transcendent les frontières », s’est de son côté indigné Angelo Gopee, patron de Live Nation France, antenne nationale d’un des plus gros producteurs de spectacles du monde, auprès de l’agence de presse. 

Les organisateurs des Jeux olympiques ont quant à eux révélé avoir été « très choqués par les attaques racistes visant Aya Nakamura ces derniers jours », et on assuré un « total soutien à l’artiste française la plus écoutée dans le monde ». Ils n’ont en revanche pas souhaité commenter les révélations faites par l’Express concernant sa venue ou non. « Ça laissera place à deux fois plus de surprises », ont-ils conclu. 

Exit mobile version