Le 23 septembre 2023, Lina disparaît après avoir quitté son domicile à Plaine, dans le Bas-Rhin, pour se rendre à pied à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, où elle devait retrouver son petit ami à Strasbourg, situé à 3 km de là. Inquiet de son absence, c’est le petit ami qui alerte la mère de Lina, qui à son tour informe les gendarmes. Un homme âgé déclare avoir vu Lina depuis sa terrasse, dans une voiture sombre roulant en sens inverse de la gare. Cependant, les images de vidéosurveillance ne montrent jamais l’adolescente atteignant la gare. Dans le cadre de l’enquête, trois personnes ont été placées en garde à vue.

Des incohérences dans leurs déclarations

C’est une grande avancée dans l’enquête. L’AFP a appris le mardi 26 mars que trois suspects ont été placés en garde à vue. Ce sont les premières personnes à être placées en garde à vue depuis le début de l’enquête. Selon les informations du Parisien, ils ont été convoqués en raison de certaines incohérences dans leurs emplois du temps.Ces trois individus avaient déjà été convoqués une première fois où leurs auditions n’avaient pas été concluantes. L’idée est donc de comprendre la raison derrière ces réponses incohérentes données. Ces gardes à vue doivent permettre aux enquêteurs d’effectuer « des vérifications » et de « fermer des pistes », comme l’a indiqué une source proche de l’enquête à l’AFP. En dehors de ces gardes à vue, les gendarmes ont prévu d’entendre d’autres témoins.

Autre avancée, ce lundi les gendarmes ont fouillé un lac situé à 7km de la disparition de la jeune Lina. Sept plongeurs ont vérifié les profondeurs de l’étang afin de « fermer une porte supplémentaire », comme l’a indiqué un gendarme cité par RTL. Pour l’heure, cette recherche n’a rien donné. « Toutes les hypothèses restent ouvertes », indiquait une source proche de lenquête la semaine dernière. La mère de Lina, Fanny Groll, et son avocat affirmaient il y a une semaine ne pas avoir accès au dossier denquête avant de lancer un nouvel appel à témoins en espérant recueillir de nouveaux témoignages pour retrouver la jeune Lina.

©unsplash

« Les bonnes étoiles de Lina »

En parallèle de l’enquête, la mobilisation continue. La maman de Lina, Fanny Groll, a organisé une conférence de presse ce 22 mars 2024. Elle y évoque l’association les bonnes étoiles de Lina, créée fin janvier. Elle a pour but d’ »accompagner et soutenir dans sa souffrance la famille de Lina et ses proches, les recherches de Lina, la famille, ses proches et Lina à son retour » mais aussi « informer la population utilisatrice d’Internet sur le cyberharcèlement et ses conséquences ».  Lors de la conférence de presse, elle a également annoncé le concert de solidarité qui se tiendra le 20 avril, en soutien à la jeune fille de 15 ans.

Mais ce n’est pas tout. Accompagnée de son avocat, Me Matthieu Airoldi, la mère de Lina a voulu faire le point sur le « cyberharcèlement » qui entoure l’enquête. « Faites attention à ce que vous dites, parce que cela a des conséquences sur Lina, et sur l’enquête ! », déplore-t-elle. Elle a également pointé du doigt les réseaux sociaux et certains médias qui font « circuler des fausses informations et font perdre du temps aux enquêteurs. Des gens qui ne savent pas, qui ne connaissent rien, se permettent de dire n’importe quoi ».

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