Ce dimanche 31 mars, on apprenait la tragique nouvelle. Le petit Emile, disparu le 8 juillet 2023 est mort. Neuf mois après sa disparition et de nombreuses battues, les ossements du petit garçon de deux ans et demi ont été retrouvés. C’est une randonneuse qui est tombée dessus, ce samedi 30 mars, à moins de deux kilomètres du lieu de sa disparition. Les habitants du Haut-Vernet se retrouvent dans l’incompréhension.

Comment les ossements ont été retrouvés ?

Qu’a-t-il bien pu arriver au petit Emile ? Après sa disparition, tous les habitants du hameau du Vernet ont participé à des battues pour retrouver le petit garçon de deux ans et demi. Pourtant, ce n’est que samedi 30 mars, que ses ossements ont été retrouvés. C’est une randonneuse qui les a trouvés, dans un secteur « très escarpé et boisé », selon les informations de Puremédias. La randonneuse a découvert le crâne et les dents du petit garçon, qu’elle a ramassés pour les déposer à la gendarmerie de Seyne-les-Alpes. Une « nouvelle déchirante » mais « redoutée » par les parents, comme ils l’ont déclaré dans un communiqué de leur avocat. Les parents du petit garçon étaient en route pour se rendre à la messe de Pâques lorsqu’ils ont appris la mauvaise nouvelle. « Si cette nouvelle déchirante était redoutée, l’heure est au deuil, au recueillement et à la prière », ont-ils déclaré.

« Marie et Colomban savent désormais en ce dimanche de la Résurrection qu’Emile veille sur eux dans la lumière et la tendresse de Dieu », est-il écrit dans le communiqué. « Mais la douleur et le chagrin demeurent ». Les parents ont ainsi demandé aux journalistes de « respecter leur deuil en ne se présentant pas chez eux et en ne cherchant pas à les contacter ». « Les enquêteurs continuent leur travail dans le nécessaire secret de l’instruction pour que puissent être découvertes les causes de la disparition et de la mort d’Emile ».

Pourquoi les ossements n’ont-ils pas été découverts plus tôt ?

Pendant près de neuf moins, les habitants ont participé à des battues dans l’espoir de trouver un signe de vie, ou non, du petit Emile. Comment ont-il pu passer à côté des ossements du petit garçon, retrouvés à seulement deux kilomètres de la maison de ses grands-parents ? « Quand on fait une battue, on est à deux mètres [des uns des autres, NDLR], mais pour faire le contour d’un buisson, on s’écarte à cinq », se rappelle un habitant auprès de BFM, estimant que « tout est possible ». « S’il est tombé dans un buisson, ça peut échapper à une battue », a-t-il ajouté. Selon le maire, la zone a été « archifouillée. C’est un endroit où passent les chasseurs et leurs chiens, les habitants quotidiennement et où des travaux forestiers ont été réalisés à l’automne ».

Les habitants semblent déconcertés. « On a du mal à comprendre comment on a pu passer à côté. On a vraiment des interrogations. Pourquoi on retrouve, lors du week-end Pascal, ce corps? On se pose des questions », raconte un autre habitant au micro de BFMTV. « Cet été quand on a fait les battues, il y avait des endroits difficiles d’accès avec des ronces, des trous, une végétation très abondante », précise une dame. La porte-parole de la gendarmerie, a de son côté, expliqué qu’il peut exister une chance d’être passé à côté. « C’est peu probable mais on peut l’envisager » et de rappeler que les battues se sont principalement déroulées en été : « Il y avait des rochers, plein d’éléments et de sources de chaleur à l’époque. »

©unsplash

Les recherches continuent

Après la découverte des ossements du petit garçon, l’enquête continue afin de déterminer si sa mort est accidentelle ou s’il s’agit d’un meurtre. « Les recherches dureront le temps quil sera nécessaire », a averti lors dune conférence de presse au Vernet le colonel Pierre-Yves Bardy, commandant du groupement de gendarmerie des Alpes-de-Haute-Provence. Des experts vont notamment « essayer didentifier si ces ossements étaient ou pas sur place, ou sils ont pu être ramenés par différents moyens : une personne humaine, un animal qui les aurait transportés ou bien les conditions météo qui auraient modifié le sol et qui les auraient bougés jusquici », a-t-il expliqué.

« Je crois qu’ici, dans le village, tout le monde aimerait connaître le fin mot de l’histoire, au-delà de la curiosité, pour apaiser les esprits » a confié une habitante à France Info.

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