Il est environ 16 heures, ce mardi 2 avril lorsque le drame se déroule. Samara, une adolescente de 14 ans est sauvagement agressée à la sortie de son collège, Arthur Rimbaud à Montpellier. Elle est rouée de coups. Les faits se seraient produits alors que la jeune fille se rendait à son arrêt de bus.

Comment s’est déroulée l’agression ?

Les violences, selon la mère de l’adolescente citée par Actu.fr, auraient été commises par «20 à 25 garçons, tous mineurs semble-t-il». Ces derniers lauraient «attendue à la sortie», «avant de se ruer sur elle, de la frapper, de la jeter à terre et de lui porter de violents coups de pied», puis de prendre la fuite. Ce mercredi 3 avril, le parquet de Montpellier a précisé par le biais d’un communiqué de presse que la jeune fille a été frappée « par un groupe de trois individus ». Ce mercredi matin, la mère de Samara a dénoncé l’inaction de l’établissement scolaire, qui l’a pourtant prévenu qu’un attroupement de jeunes s’était formé à la sortie. «Jai demandé au collège de la garder dans lenceinte de l’établissement jusqu’à ce que jarrive. Mais ils ne lont pas fait», déplore-t-elle dans les colonnes de Midi Libre.

Au micro de RMC, la maman de Samara a expliqué avoir eu une discussion avec sa fille : « elle mexplique quelle est sortie du collège pour prendre le bus scolaire et que, là, trois jeunes filles lont attrapée par le bras et lont dirigée de force vers un groupe de jeunes ».  Après l’agression, Samara a été prise en charge par les pompiers, dans un état grave. Elle est alors placée dans un coma artificiel. Mercredi, en fin de matinée, le parquet nous apprend que « son pronostic vital n’est plus engagé ». Mercredi soir, la jeune fille sortait du coma, « traumatisée », « un peu perdue » et « désorientée » selon sa mère.

Une agression en lien avec ses vêtements ?

Emmanuel Macron préfère ne « pas qualifier les choses » et « rester très prudent ». Mais la mère de Samara, elle, affirme que sa fille était victime de harcèlement scolaire depuis « un an et demi, deux ans », auprès de BFMTV. Toujours d’après elle, une de ses camarades aurait appelé à son viol, en diffusant une photo d’elle sur les réseaux sociaux. Pour la mère de la jeune fille, il y a peu de place au doute : Samara se ferait harceler à cause de sa façon de s’habiller. «Samara se maquille un peu. Et cette jeune fille est voilée. Toute la journée, elle la traitait de «kouffar», qui veut dire ‘mécréant’ en arabe. Ma fille, elle shabille à leuropéenne. Toute la journée, c’était des insultes, on la traitait de «kahba», ça veut dire «pute» en arabe».

Pire, un hashtag aurait été lancé sur les réseaux sociaux, pour « appeler à un rassemblement » contre la collégienne. «Ça devait avoir lieu vendredi mais ma fille ma dit quelle était souffrante, elle ne voulait pas aller au collège. Je n’étais pas au courant quelle avait été frappée la semaine dernière au collège», a expliqué sa maman. De son côté, la rectrice de l’académie de Montpellier, a indiqué que ce collège «un établissement qui est très mobilisé sur les problèmes de harcèlement» et d’affirmer que « dans cet établissement, plusieurs mesures disciplinaires ont été prises pour des situations de harcèlement. Elles sont traitées».

©unsplash

«Notre éducation traverse une crise existentielle »

Du côté de la classe politiques, les réactions ont été vives. «Il n’y a rien qui justifie qu’une jeune fille, une adolescente, ait ainsi été agressée par plusieurs jeunes de son âge. Je pense qu’il est important dans ces moments-là d’abord d’être aux côtés de cette jeune fille, de sa famille, de lui apporter tout notre soutien » a lancé le président de la République. Du côté du Rassemblement national, on dénonce « l’islamisme » qui « s’en prend à nos enfants », comme l’a déclaré Marine Le Pen. «Il est temps de déclarer la guerre à ce totalitarisme qui s’en prend à nos enfants», a-t-elle poursuit. «L’École fait face à une offensive islamiste et à un déchaînement de violences qu’il est nécessaire d’enrayer d’urgence», a abondé Jordan Bardella.

François-Xavier Bellamy, tête de liste LR, a de son côté, pointé du doigt une « éducation » qui « traverse une crise existentielle » quand Sandrine Rousseau, dénonce une « agression absolument, totalement sexiste ». Olivier Faure, a tenu à rappeler que «nul ne doit être inquiété pour ses opinions religieuses ou civiques». «Notre devoir collectif est de protéger tous nos concitoyens des obscurantistes qui s’en prennent à nos libertés. L’agression de Samara est une honte».

Nicole Belloubet, la ministre de l’Education, a annoncé ce jeudi lancer une enquête administrative afin de faire la lumière sur les faits. Elle a indiqué «donner huit jours de travail» à cette mission d’inspection «et dans huit jours», elle aura «les éléments» dont elle «va tirer toutes les conséquences». Pour l’heure, une mineure de 14 ans a reconnu « avoir porté des coups ». Deux autres mineurs de 14 et 15 ans ont été arrêtés et entendus.

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