Alors qu’il y a une semaine, le crâne du petit Emile qui a disparu l’été dernier était découvert par une randonneuse, un nouvel os vient d’être retrouvé par les enquêteurs ce lundi 8 avril.
« Un tout petit os »
Nouveau rebondissement dans l’affaire qui secoue la France depuis l’été 2023. De nouveaux ossements ont été retrouvés autour du Haut-Vernet. « C’est un tout petit os. On ne sait pas, à ce stade, à quelle partie du corps de l’enfant, il peut appartenir »,a confirmé le procureur de la République d’Aix-en-Provence. Cette découverte aurait été effectuée « dans le courant de la semaine dernière, mercredi ou jeudi », toujours selon le procureur. Il a été retrouvé « dans la même zone que les vêtements, en contrebas du crâne ». Les analyses ADN ont pu confirmer qu’il s’agissait bien du corps du garçonnet.
Cette découverte, si elle est primordiale pour l’enquête, ne permet cependant toujours pas de déterminer les circonstances du drame. En parallèle, deux sources ont indiqué à BFMTV qu’une dent a également été retrouvée. Celle-ci serait actuellement en cours d’analyse à l’IRCGN. Pour l’heure, les recherches continuent. Le hameau est toujours fermé au public jusqu’au 15 avril pendant que les gendarmes ratissent la zone. Depuis la découverte du crâne du petit garçon, une centaine de gendarmes se trouvent sur place avec le renfort d’une dizaine de légionnaires. Le but ? Retrouver le plus d’ossements possible.
Le flou autour de la disparition du petit Emile
« Entre la chute, l’homicide involontaire et le meurtre, on ne peut toujours pas privilégier une hypothèse plutôt qu’une autre », avait expliqué Jean-Luc Blachon, le magistrat, le 2 avril lors de sa première intervention face à la presse. «C’est pourquoi, depuis plus d’une semaine, les enquêteurs cherchent à reconstituer le parcours qu’Emile aurait pu effectuer entre son point de départ et le lieu de la découverte des ossements », explique le Parisien. Après la découverte par la randonneuse du crâne du petit garçon, les gendarmes avaient retrouvé le tee-shirt, les chaussures et la culotte d’Emile, « éparpillés sur quelques dizaines de mètres », à 150 mètres en contrebas du chemin où ses premiers ossements avaient été découverts.
Le problème ? Il est impossible d’affirmer que ces découvertes n’ont pas été déplacées à cet endroit. L’idée qu’ils aient pu être « ramenés par une personne humaine, un animal, ou bien les conditions météo » a notamment été avancée par Marie-Laure Pezant, la porte-parole de la gendarmerie. Stéphane Chevrier, président de la société de chasse du Vernet, émet quelques doutes. « Les pentes sous l’Ubac sont importantes, avec un fort dénivelé, et l’eau ravine pour s’accumuler en bas et former ces fameux torrents. On peut aussi qualifier cet endroit d’escarpé et d’étroit », explique-t-il. Lorsqu’il est questionné sur la possibilité que le corps d’Emile soit resté plusieurs mois dans la nature sans être trouvé, il fait part de son scepticisme. « Cela me surprend beaucoup. Je reste surpris que personne ne soit tombé sur le corps ou au moins quelques traces pendant tous ces mois, s’il était bien là », confie-t-il au Figaro.
