Une nouvelle tragédie vient de frapper l’éducation nationale. L’établissement privé Saint-Jean-Baptiste-de-La-Salle a été le théâtre de la mort d’un adolescent de 15 ce mardi 9 avril. Une mort qui serait la conséquence d’un harcèlement subi et répété par l’adolescent au sein de l’internat.

Une enquête ouverte

Il a été retrouvé sans vie dans les toilettes de son lycée, Saint-Jean Baptiste de La Salle , à Reims, ce mardi 9 avril. L’ensemble de l’établissement est sous le choc. Pour l’heure, « la cause de la mort est inconnue » et le contexte du décès n’est « absolument pas clairement défini », a précisé François Schneider, le procureur de Reims qui tiendra une conférence de presse ce jeudi 11 avril. En revanche, « aucune trace suspecte » n’a été détectée sur le corps de l’adolescent rapporté le procureur. L’élève aurait fait un « malaise dans les toilettes », a affirmé le directeur de l’établissement, Didier Tilly. Retrouvé dans le coma, il est décédé à 20h15, selon une source policière.

L’élève en question s’appelait Batiste. Il était interne dans l’établissement privé de Reims, en classe de seconde. C’est son absence à l’appel de fin de journée et au dîner qui a soulevé les interrogations. L’un de ses camarades s’est donc mis à sa recherche et l’a retrouvé en arrêt cardiaque dans les toilettes. « La lumière doit être faite » sur cette affaire, a déclaré Nicole Belloubet, ministre de l’Education. « C’est ce que j’ai demandé » à la fondation La Salle « dont fait partie cet établissement ».

©unsplash

Un élève victime de harcèlement ?

Selon le Procureur, Batiste était un « jeune qui était en recherche » sur lui-même et qui « se questionnait comme beaucoup de jeunes de son âge », a-t-il précisé à l’AFP. L’établissement a également indiqué qu’il était la cible de moqueries et de harcèlement. « Certains camarades se moquaient de lui, il était suivi de près, il y avait des échanges réguliers, pour nous ce n’était pas du harcèlement, mais c’était traité par la vie scolaire ». Un autre élève, plus âgé, en terminale, a affirmé que l’adolescent était « discriminé sur son orientation sexuelle ».

Il en aurait d’ailleurs fait part à la vie scolaire et aux surveillants. La direction de cette fondation, qui gère des établissements catholiques dans toute la France, s’est dite « atterrée » par ce décès. Elle a cependant refusé de se prononcer sur un éventuel harcèlement évoqué par trois élèves du lycée auprès de l’AFP. Une enquête pour définir les causes de la mort a été confiée à la police de Reims et une autopsie est prévue ce jeudi 11 avril. Après la découverte du jeune garçon, le lycée est resté ouvert et une cellule psychologique a été mise en place.

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