Âgé de 25 ans, le citoyen belge a été arrêté dans un bus qui se rendait à Nantes. Un fusil d’assaut et des gilets pare-balles ont été retrouvés sur lui. Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt. La piste du trafic de drogue évoquée.
Une affaire liée au terrorisme ?
Il était très équipé. Un homme âgé de 25 ans se trouvait dans un bus en direction de Nantes et en provenance de Malaga, lorsqu’il a été arrêté alors qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par les autorités belges pour une affaire de vol, séquestration et homicide. « Il avait dans sa valise deux armes et des munitions », a indiqué la police sur le réseau social X. Par ailleurs, une source policière a précisé que cette affaire n’avait « rien à voir avec le terrorisme ». En effet, la piste du « crime organisé » et du « trafic de drogue » a été privilégiée. Selon la radio Cadena Ser, le jeune homme aurait acheté ses armes à Marbella, dans le sud de l’Espagne, une ville connue pour le règne du luxe et la rencontre des trafiquants de drogue internationaux.
La lutte contre le trafic de drogue en France
Cette affaire survient alors que la France est en pleine opération « Place nette XXL », un vaste plan de lutte antidrogue lancé par le gouvernement. Trois semaines après son lancement à Marseille, l’opération a permis de saisir plus de 500 kilos de dorures à travers les Bouches-du-Rhône seulement. Dans le détail, plus de 479 kg de cannabis, 3,5 kg de cocaïne et 3 kg de drogues de synthèses ont été découverts par les forces de l’ordre. Ces saisies de grande ampleur ont été accompagnées de nombreuses arrestations. En effet, 856 personnes ont été interpellées et 459 ont été placées en garde à vue depuis le début de l’opération.
À Toulouse, même son de cloche. L’opération « Place nette XXL » a permis de faire un grand ménage chez les trafiquants de drogue. En une semaine, 3000 personnes ont fait l’objet de vérifications et 1500 véhicules. 118 personnes ont été arre^tées et 80 placées en garde à vue. Trois armes, des stupéfiants (26,5 kg de cannabis, 1,5 kg d’héroïne, 700 g de cocaïne) ont été saisis. « Le montant des avoirs criminels s’élève à 132 700 € », a indiqué le procureur Samuel Vuelta-Simon à La Dépêche.
« Couper les tentacules de la pieuvre »
« Il est important d’être dans une guerre psychologique. Ces opérations permettent la mobilisation du ministère de l’Intérieur. Quand je suis arrivé, 2 % des policiers étaient concernés par la lutte contre la drogue », a martelé le locataire de la place Beauvau. Selon ses chiffres, cette opération a permis, dans toutes les régions qui en ont été le théâtre, a permis la saisie 3,6 tonnes de cannabis, de 13 millions d’avoirs, « avec des saisies d’immeubles et de véhicules », mais aussi d’un millier d’armes. « Notre but, c’est de limiter la puissance des organisations criminelles. Bien sûr c’est d’empêcher les gens de consommer, d’arrêter des dealers, de démanteler des points de deal, mais le but stratégique, c’est de couper les tentacules de la pieuvre et, si possible, de réduire sa tête. Pour que la pieuvre ne remplace pas notre Etat », a-t-il affirmé lors de la commission d’enquête sénatoriale sur les narcotrafics ce mercredi 10 avril.
