En cette fin de semaine un jeune homme de 18 ans a été placé en garde à vue après le double meurtre d’un couple de retraité à Combres, dans l’Eure-et-Loir. Une enquête est ouverte afin d’éclaircir les raisons de cette tuerie.

« Arrête, arrête »

Pour Frédéric Chevallier, procureur de Chartres le mobile du meurtre semble « futile », et pour cause. Ce mercredi 11 avril, aux alentours de 17 heures, les gendarmes sont appelés par une voisine du couple de retraité qui les a découverts inanimés. Les victimes, qui profitaient de leur domicile secondaire, ont été retrouvées le visage tuméfié et enfoncé ainsi que de nombreuses plaies causées par une arme blanche d’après les premiers rapports des enquêteurs. Rapidement les forces de l’ordre vont arrêter le jeune voisin du couple qui, d’après le témoignage de sa mère, serait parti courir mercredi après-midi et aurait directement lavé ses vêtements et chaussures en rentrant. La mère du suspect se souvient aussi avoir entendu « arrête, arrête » au-dessus des différents bruits de tondeuses du voisinage. Arrêté et placé en garde à vue ce vendredi, il aurait alors avoué avoir commis ces crimes. Il doit être déféré ce samedi devant le parquet de la République à Chartres. Une information judiciaire pour « homicide volontaires précédés, accompagnés ou suivis d’un autre crime » va s’ouvrir afin de comprendre les raisons du jeune homme. 

« Il était très en colère »

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Alors que les raisons et circonstances du meurtre sont encore « floues » pour Frédéric Chevallier, le procureur en charge de l’affaire, il s’est exprimé à la suite des aveux du jeune homme en garde à vue, « Il a eu des mots avec son père parce qu’ils s’opposaient à ce qu’il devait manger. Il était très en colère dit-il, il est parti du domicile familial et est allé chez les voisins. Et sans avoir beaucoup d’explications au moment où je vous parle, il a passé sa colère sur le monsieur et la dame que l’on a retrouvés décédés dans leur jardin. » Sur les indications de l’accusé, l’arme du crime, un couteau à huître a été retrouvé. Le jeune homme qui ne présente aucun casier judiciaire sera soumis à une expertise psychologique en lien avec l’information judiciaire qui va s’ouvrir. Il risque la réclusion criminelle à perpétuité. Tandis que le pays est plongé dans un climat de grande violence juvénile ces dernières semaines, que pouvons-nous faire pour apaiser notre jeunesse ? 

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