Le 24 mars dernier, la France repassait au niveau urgence attentat le plus élevé du plan Vigipirate. Un rehaussement intervenu après l’attaque dans la banlieue de Moscou, revendiquée par le groupe Etat islamique. La menace d’un ou plusieurs attentats terroristes pendant les Jeux de Paris plane, plus que jamais. Dans ce contexte tendu, un adolescent qui projetait de commettre un attentat suicide, a été arrêté.

Attentat à la Défense

Il avait l’intention de fabriquer une ceinture explosive et de mourir en martyr. Et l’a annoncé sur les réseaux sociaux. Voilà comment cet adolescent de 16 ans a été repéré par les autorités. Mardi, il a été interpellé à Marignier, dans le département de Haute-Savoie, dont il est originaire. Devant les policiers de la DGSI, l’adolescent a reconnu son projet d’attentat, plus précisément une « action terroriste suicidaire » pendant les Jeux olympiques de Paris 2024 dans le quartier de la Défense, avec une ceinture explosive. Il avait donc prévu d’y mourir en martyr. Pour corroborer sa version des faits, une perquisition au domicile de ses parents a eu lieu. « Différents documents manuscrits dont une déclaration d’allégeance à l’État islamique » y ont notamment été découverts, comme l’a précisé une source policière.

Cette même source a également précisé que le jeune homme était déjà suivi pour sa radicalisation. Le parquet national antiterroriste a confirmé auprès du Parisien avoir ouvert le mercredi 24 avril une enquête préliminaire du chef de « participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de crimes datteintes aux personnes ». « Sa garde-à-vue en cours vise à déterminer, au regard de la personnalité de la personne gardée-à-vue, la réalité du projet dacte terroriste et le cas échéant, son état daboutissement », a expliqué une représentante du Pnat. Elle a rappelé qu’à ce stade l’enquête, la « prudence » était de mise.

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Un « type de menace nouveau »

Le profil du mis en cause est surprenant. Cest très difficile à imaginer quun jeune de 16 ans puisse préparer un attentat terroriste. Il y a quand même de quoi avoir des sueurs froides », a déclaré Jérôme Poirot, spécialiste de la sécurité à RMC. « Les services de renseignement navaient pas lhabitude de suivre des adolescents aussi jeunes. Un jeune seul. Cest un type de menace nouveau, extrêmement difficile à entraver sauf sil y a des maladresses, quil a faites lui-même comme en publiant ce message sur les réseaux sociaux indiquant quil était à la recherche de ceintures explosives. Cest le travail de la surveillance des réseaux sociaux qui a permis de détecter cet individu”, a-t-il affirmé. Toujours en garde à vue, les enquêteurs de la DGSI, cherchent pour l’instant à « déterminer, au regard de la personnalité de la personne gardée à vue, la réalité du projet d’acte terroriste et le cas échéant, son état d’aboutissement ».

Depuis le début de l’année 2024, la DGSI a déjoué deux projets d’attentat. Un à Marseille et un à Paris. Ils visaient Notre-Dame, un lieu de culte et des établissements de nuit de la communauté homosexuelle.

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