Les faits se sont produits jeudi soir, au sein du commissariat central du 13ème arrondissement de Paris. Des tirs ont éclaté en plein poste de police et deux policiers ont été grièvement blessés. A l’heure où nous écrivons ces lignes, le pronostic vital d’un agent de police est encore engagé, comme l’a précisé le parquet à franceinfo. Le suspect, qui avait été interpellé après avoir agressé une femme, a été arrêté et placé en garde à vue. 

Que s’est-il passé ?

Jeudi soir, aux alentours de 22h30, une « agression extrêmement violente au cutter sur une femme qui a été grièvement blessée », est survenue. Cette femme, selon Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris, a été agressée à son domicile. La police a dû enfoncer la porte pour intervenir. Après avoir été interpellé, l’agresseur « manifestement très excité », comme le relate Laurent Nuñez, a été emmené au commissariat du 13ème arrondissement, notamment pour y subir un test d’alcoolémie. C’est à ce moment que son interpellation a pris une tout autre tournure. 

Le mis en cause serait parvenu à subtiliser l’arme d’un agent de police et aurait ouvert le feu. Son action a entraîné la blessure de deux policiers. Lui-même aurait également été blessé au niveau du thorax par des tirs de riposte. Son pronostic vital n’est par ailleurs pas engagé, contrairement à l’un des deux agents de police, grièvement blessé, comme l’a précisé le Parquet.  Aucun des deux policiers « n’a pu être entendu », a précisé le parquet de Paris vendredi midi à franceinfo et France Inter. 

Peu d’informations sur l’agresseur

©unsplash

Pour l’heure, les informations concernant l’identité de l’agresseur sont minces. Il serait trentenaire et « est inconnu de la police et de la justice », a précisé le parquet de Paris. « Son état de santé ayant nécessité son hospitalisation immédiate, la mesure de garde à vue initialement prise pour l’infraction de tentative de meurtre sur la femme a été levée dès sa conduite à l’hôpital » vendredi soir, a ajouté le parquet de Paris. Concernant l’agression, « on ne sait pas s’il connaissait la femme », explique Laurent Nuñez sur France Info, renvoyant aux différentes enquêtes en cours dans cette affaire.  Serait-il possible que cet acte relève d’un acte terroriste ? « Il est trop tôt. La procureur de Paris communiquera là-dessus ». 

Le parquet a lancé trois enquêtes. Deux d’entre elles ont été confiées à la 3e direction régionale de la police judiciaire de la Préfecture de police de Paris : l’une concerne une « tentative de meurtre sur une femme » et l’autre une « tentative de meurtre sur des agents dépositaires de l’autorité publique ». La troisième enquête, attribuée à l’inspection générale de la police nationale (IGPN), souvent surnommée la police des polices, porte sur des « violences volontaires avec arme par une personne dépositaire de l’autorité publique », comme cela se fait systématiquement lorsqu’un agent utilise son arme.

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