Il est actuellement l’homme le plus recherché de France. Mohamed Amra est toujours introuvable. Mardi dernier, il s’est échappé d’un fourgon, censé réaliser un transfert, dans l’Eure. Sa traque est actuellement la priorité du gouvernement. Et celle-ci aurait des chances d’aboutir très bientôt si l’on en croit les propos de la procureure de Paris, Laure Beccuau, qui a évoqué des « pistes sérieuses », sur le plateau de BFMTV.

Une enquête « hors norme »

C’est une enquête « hors norme ». Et la procureure ne compte rien lâcher. « Toute une section du parquet de Paris est mobilisée 24h/24 sur ces dossiers. Les juges de la liberté et des détentions qui doivent nous accorder des techniques spéciales denquête sont mobilisés sur ce dossier et je pourrais continuer à lenvi cette énumération » a-t-elle assuré et d’affirmer que « face à la détermination criminelle implacable des mis en cause, les enquêteurs resteront mobilisés le temps quil faudra ».

Pour retrouver Mohamed Amra, tous les efforts sont soutenus ainsi qu’intense. « Il y a des investigations, comme des recueils de témoignages et autres investigations techniques qui doivent se développer. Je ne doute pas qu’elles progressent (…) Nous travaillons sur tout ce dans lequel nous devons travailler. Rien n’est exclu, tout est construit, tout est observé, tout est examiné. Plusieurs centaines d’enquêteurs sont sur ce dossier », a affirmé Laura Beccuau.

Quelle issue pour l’enquête ?

©capture écran BFMTV

Quel espoir garder face à cette cavale inouïe ? Pour la procureure, nul doute, le fugitif sera bientôt à nouveau derrière les barreaux. « Lissue de cette enquête, ce sera linterpellation des auteurs et louverture dune information afin quils répondent de leurs actes devant une cour dassise ». La procureure de Paris, fermement, a invité les auteurs à « se rendre », car « cest le mieux quils puissent faire après cette action criminelle et cette violence extrême sans aucune limite déployée sur le lieu des faits ». Pour la magistrate, « nous le devons aux victimes, à leur famille, à leurs proches et à lensemble des agents pénitentiaires qui servent la justice au quotidien ».

Pour Bruno Pomart, président du Think tank « Initiative sécurité intérieure » et ancien instructeur du RAID,  la cavale de Mohamed Amra va bientôt se limiter. « Pour se planquer, évidemment, il faut payer. Donc ça demande beaucoup, beaucoup de moyens », a-t-il explique à France Info. Quant au risque d’une fuite à l’étranger des complices, « tout est possible », selon Bruno Pamart. « C’est pour ça que la fiche rouge a été déclenchée. Ça va permettre d’avoir des infos, s’il y a eu des passages de frontières ou pas ». Mais selon lui, il serait »fort possible » que les individus « soient restés dans le secteur de l’Eure ». Affaire à suivre, donc.

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