Un cauchemar bien réel. Ce mardi 21 mai, l’équipage et les passagers du vol SQ321 ont vu leur vie défiler. Des scènes de « terreur absolue » ont été décrites par les passagers du Boeing 777-300 qui ont provoqué la mort de l’un deux et une centaine de blessés. Mais quelles sont les circonstances de cet accident ?

Que s’est-il passé ?

Dix heures après son décollage, le mardi 21 mai, à 11 000 mètres d’altitude, le Boeing s’est subitement élevé avant de plonger à deux reprises, projetant des dizaines de passagers au plafond. Andrew Davies, un passager britannique à bord qui a raconté des scènes de « terreur absolue » à BBC Radio 5. « Ce dont je me souviens le plus, c’est d’avoir vu des objets et des choses voler dans les airs. J’étais couvert de café. Les turbulences étaient incroyablement fortes », a-t-il d’abord décrit au média britannique. « Pendant les quelques secondes qui ont suivi la chute de l’avion, on a entendu un cri terrible et ce qui ressemblait à un bruit sourd », a-t-il poursuivi, ajoutant qu’il avait aidé une femme qui « criait à l’agonie » et qui avait « une entaille à la tête ».

Les témoignages de passagers apeurés ont afflué. « Certaines personnes se sont cogné la tête contre le plafond des cabines à bagages et l’ont bosselé, elles ont heurté les endroits où se trouvent les lumières et les masques et ont traversé le plafond », a déclaré Dzafran Azmir, à Reuters. Si la majorité des 211 passagers ont eu plus de peur que de mal, Geoff Kitchen, un britannique de 73 ans, est décédé, très certainement des suites d’une crise cardiaque. Le Premier ministre de Singapour, Lawrence Wong, a adressé ses « plus sincères condoléances » à ses proches, emboîtan le pas au PDG de Singapore Airlines, Goh Choon Phong, qui a déclaré être « vraiment désolé pour l’expérience traumatisante » vécue par les personnes à bord.

Le Boeing n’est pas mis en cause

©unsplash

Malheureusement, cet accident vient s’ajouter à la longue liste de ceux impliquant Boeing ces dernières années. Pourtant, à ce stade de l’enquête, il ne semble pas que le modèle de l’avion soit mis en cause. En effet, à ce stade, l’hypothèse la plus probable est que l’incident a été causé par des turbulences météorologiques. Ces phénomènes sont généralement détectés à l’avance par les pilotes grâce aux radars, mais dans certains cas, ils peuvent être imprévisibles et extrêmement violents, surtout les turbulences en « air clair », qui se forment dans des zones sans nuages. Ce sont des courants d’air puissants qui perturbent la stabilité de l’avion.

Selon les rapports, l’avion a chuté de 1 800 mètres, en seulement quelques minutes. Une chute exceptionnelle qui questionne.  « C’est une descente contrôlée, volontaire, délibérément choisie par les pilotes pour descendre à une altitude où l’on n’est plus dans une zone de turbulences. Il n’y a absolument pas de chute de 1 800 mètres, ça n’existe pas », a précisé sur franceinfo Xavier Tytelman, aviateur militaire.

Exit mobile version