C’est le premier attentat déjoué à l’approche des Jeux olympiques 2024. Une menace qui planait depuis un long moment. D’après les informations de BFMTV, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a déjoué un attentat le 22 mai dernier. Les épreuves du tournoi olympique de football à Saint-Etienne.

Attentat « d’inspiration islamiste »

« Le 22 mai 2024, la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a procédé à Saint-Etienne (Loire) à l’interpellation d’un ressortissant tchétchène de 18 ans soupçonné de vouloir commettre un attentat d’inspiration islamiste sur le sol national », a expliqué dans un communiqué le ministère, précisant qu’il s’agit « du premier attentat déjoué contre les Jeux olympiques » de Paris.

« Les premiers éléments démontrent » que le suspect « préparait de manière active un attentat contre le stade Geoffroy Guichard », a précisé la même source. Selon la place Beauvau, « il aurait souhaité s’en prendre à des spectateurs, mais également aux forces de l’ordre et mourir en martyr ».

Le suspect ne reconnaît pas les faits

L’individu de 18 ans d’origine tchétchène a été arrêté chez lui par les autorités de renseignement intérieur. Il a été inculpé et placé en détention préventive. Selon des informations obtenues près de l’enquête, il avait réalisé plusieurs reconnaissances des lieux. Le ministre Gérald Darmanin a félicité « les services de renseignement qui démontrent une nouvelle fois leur pleine mobilisation et leur efficacité dans la lutte contre le terrorisme et la protection de notre pays ». Pour l’heure, le suspect nie les faits. Il a admis avoir eu des « échanges » et des « conversations » via des applications de messagerie sécurisée. Lors d’une fouille à son domicile, les enquêteurs ont découvert une photo du stade de Saint-Étienne sur un ordinateur et des vidéos du même stade dans son téléphone, selon une source policière. Toujours selon les informations de BFM, le suspect était inconnu des forces de police et de justice avant cette interpellation. Le jeune homme est arrivé en France avec ses parents en 2023

©unsplash

Un attentat déjoué parmi beaucoup d’autres

«Nous déjouons beaucoup dattentats en France, un tous les deux mois », a affirmé le ministre de lIntérieur Gérald Darmanin sur le JT de France 2. Le ministre de lIntérieur était, après l’attentat de Moscou, revenu sur la menace terroriste qui pèse sur la France. « La menace est très élevée et nous devons nous armer face à cette menace. Elle touche toute lEurope et tout lOccident », a-t-il expliqué. « Nous déjouons beaucoup dattentats en France, un tous les deux mois. Nous avons déjoué 14 attentats depuis 2020. […] On na jamais autant déjoué dattentats quaujourdhui en France ». Il avait également rappelé que 1.040 personnes fichées S avaient été expulsées en France depuis 2020.

Depuis 2017, la France a déjoué 50 attentats, selon Gérald Darmanin. Des actions rendues possibles grâce à une combinaison de coopération internationale, surveillance technologique avancée, et actions proactives des services de police et de renseignement. Les technologies de surveillance des communications et des réseaux sociaux ont joué un rôle clé, aidant à identifier et intercepter des menaces avant qu’elles ne se concrétisent. Des lois antiterroristes renforcées ont également permis des interventions rapides et préventives. En outre, la vigilance de la population, qui a souvent signalé des comportements suspects, a été essentielle pour empêcher ces attaques.

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