En France, chaque année, les tumeurs pulmonaires concernent près de 45 000 nouveaux patients et causent plus de 33 000 décès. Après 5 ans de maladie, le taux de survie est en moyenne de 9% chez les femmes et 6% chez les hommes. Mais un traitement, encore en phase expérimentale, pourrait aider à lutter contre ce cancer, particulièrement agressif. 

Un cancer « à petites celulles »

Ce sont les résultats de chercheurs du laboratoire AstraZeneca qui ont été présentés à l’occasion de la Réunion annuelle de l’American Society of Clinicat Oncology, qui permettent l’espoir. Ces espoirs concernent surtout le cancer du poumon « à petites cellules ». Il s’agit d’une forme agressive de cancer pulmonaire représentant environ 10 à 15% de tous les cancers du poumon. Il est caractérisé par des cellules de petite taille et de forme ovale, qui se multiplient rapidement et forment des tumeurs. La particularité du cancer à petites cellules et qu’il a tendance à se propager rapidement aux ganglions lymphatiques et à d’autres organes du corps, souvent avant même que les symptômes n’apparaissent. 

Des résultats prometteurs

©unsplash

Appelée Adriatic, la phase 3 de l’étude a permis de tester l’Imfinzi, une immunothérapie capable de lutter contre ce type de cancer. Pour ce faire, le vraiment a été administré à 530 patients souffrant d’un cancer du poumon à petites cellules en phase 1 à 3, en plus de leur prise en charge médicale habituelle. L’étude a été menée en double aveugle et contrôlée par placebo. En somme, les chercheurs ne connaissaient pas les patients qui avaient reçu le traitement placebo, ni les autres patients. Après avoir administré le traitement, les chercheurs ont observé la survie des participants mais également la survie médiane sans progression, à savoir les patients dont la maladie n’évolue pas. Résultat ? Après trois ans de période de test, le taux de survie global était de 56,5% avec le traitement en phase expérimentale contre 47,6 % avec le placebo. Le taux de survie médiane sans progression était lui de 46,2 % avec le nouveau traitement contre 34,2 % pour le placebo.

 

Quels effets secondaires ?

Au cours de ce traitement expérimental, des effets secondaires ont été observés chez 93% des patients, dont certains très graves. En effet, deux patients sont décédés au cours de ce traitement, à la suite d’encéphalopathie et de pneumopathie. Mais ces résultats n’en demeurent pas moins encourageants pour la suite, sachant que ce traitement est la première réelle avancée majeure contre le cancer du poumon à petites cellules depuis les 80. « C’est la première fois que l’on fait un progrès tangible en termes de survie », relate Dr Maurice Perol, responsable oncologie thoracique au centre Léon Bérard à Lyon (Rhône) à france info. 

Lors de ce grand rassemblement médical, une autre avancée notable a été observée, cette fois dans la lutte contre le cancer du poumon non à petites cellules. L’essai clinique a été réalisé par le laboratoire Pfizer et a été mené pendant 5 ans. Ce traitement, testé sur 296 patients, aurait permis de réduire de 81% le risque de progression ou de décès lié à la maladie. Des résultats prometteurs. 

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