Mercredi noir pour la région du Var. 600 hectares sont partis en fumée. Un feu de forêt s’est déclaré dans la nuit du mardi au mercredi dans le massif varois des Maures. C’est le premier gros incendie de l’année dans le sud de la France, et ce dernier a été attisé par un vent violent. De nombreux hameaux ont par ailleurs dû être évacués.

Pas de progression de feu

« Le feu n’a pas progressé dans la nuit. Plus de 1.200 m2 ont été totalement traités avec l’appui des forestiers-sapeurs. La surface brûlée demeure de 600 hectares », s’est montré rassurant le lieutenant-colonel Persoglio au PC de Vidauban, le mercredi matin. Dans la nuit, les pompiers ont tout fait « pour le stopper en tête et éviter qu’il passe sur des secteurs stratégiques avec un traitement des lisières, les pourtours du feu, qui va s’avérer stratégique avant une reprise du vent attendue demain après-midi », a poursuivi le colonel. Pour l’heure, on ne connaît pas l’origine de l’incendie. Une enquête est en cours.  « Ce nest pas commun un feu de 600 hectares si tôt dans la saison », a tout de même précisé Frédéric Grosse, le colonel adjoint du Service départemental dincendie et de secours du Var.

Des hameaux évacués

Le dispositif a été renforcé avec 600 sapeurs-pompiers mobilisés. Ils ont permis de stabiliser les feu mais également d’évacuer les habitants des hameaux autour. Dans la commune de Plan-de-la-Tour, située dans les hauteurs près de Saint-Tropez, trois hameaux ont été évacués par précaution, tout comme deux domaines à Vidauban, touchant ainsi quelques dizaines de résidents, selon les pompiers. La route départementale 72 restait fermée entre Vidauban et Plan-de-la-Tour, tandis que la RD 48 était à nouveau accessible aux riverains. Les habitants d’un autre hameau à La Garde-Freinet ont été, quant à eux, confinés.

« J’ai eu peur de retrouver mes animaux tous brûlés »

©unsplash

Si aucun blessé n’est à déplorer, certaines personnes ont dû laisser à l’abandon leur élevage. « Ça a commencé à trois heures. Au fur et à mesure que les heures passaient, le panache de fumée ne cessait de sintensifier », témoigne Lydia Sawinski, éleveuse de volailles, à France 3 régions. « Nous avons vu une grosse fumée. Puis, on a vu passer des canadairs… Et le cauchemar est devenu bien réel. Nous étions pétrifiés de peur, pour nous, pour nos animaux », décrit-elle. « Sur le coup, mon frère est parti avec son troupeau de 250 bêtes. Moi, jai dû laisser, sur place, tous mes autres animaux. Mes volailles, cochons, lamas, je nai pas pu les emmener avec moi. Je navais plus le temps. Les flammes étaient déjà sur lexploitation », déplore-t-elle.

En tout, l’éleveuse a dû laisser derrière elle plus de 400 animaux : « Ça fait tellement mal de devoir partir et de les laisser. Je nai pas pu récupérer mes chats. Quand ils ont senti la fumée, ils se sont échappés et ils sont partis se cacher. Je nai pas pu les retrouver à temps (…) La dernière

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