Une affaire sordide qui implique des suspects très jeunes. Ce lundi 17 juin, trois adolescents âgés de 12 et 13 ans ont été interpellés en milieu de journée par la brigade territoriale de protection de la famille des Hauts-de-Seine. En cause ? Le viol à caractère antisémite d’une adolescente de 12 ans à Courbevoie, en Île-de-France.
Que s’est-il passé ?
La gravité des faits est glaçante. Les faits se seraient déroulés samedi, alors que la jeune Ille passait l’après-midi avec des amis. C’est en rentrant chez elle, pourtant accompagnée de l’un de ses camarades que la jeune fille se voit bloquer le passage lorsqu’elle traverse le passage Henri Regnault. Elle se retrouve alors face à deux garçons dont l’un qu’elle connaît de loin. La jeune fille est emmenée de force dans une ancienne crèche, désaffectée. Un troisième garçon les rejoint. Le caractère antisémite de l’agression se précise alors. Selon les dires de la jeune fille, les garçons l’invectivent et crient « sale juive » avant d’être frappée et jetée au sol. Les suspects la menacent ensuite de la « brûler ». Selon une source policière, les suspects « lui ont imposé des pénétrations anales et vaginales, une fellation, tout en lui proférant des menaces de mort et des propos antisémites ».
Les suspects présentés à un juge d’instruction
Les suspects ont été déférés devant un magistrat instructeur mardi après-midi, dans le cadre d’une enquête judiciaire concernant plusieurs chefs d’accusation, dont le viol et l’agression sexuelle collective sur une mineure de moins de quinze ans, la tentative d’extorsion, la violation de la vie privée et les menaces de mort, selon ce qu’a communiqué le parquet de Nanterre. L’enquête inclut également des accusations de violences et d’injures, qui sont considérées comme aggravées du fait que les actes ont été perpétrés en raison de l’appartenance religieuse de la victime. Le ministère public a demandé que les individus soient placés en détention provisoire.
Placement en détention provisoire
Après avoir été abandonnée dans le local désaffecté, l’adolescente est rentrée à son domicile et a raconté à ses parents l’horrible expérience qu’elle avait vécue, ce qui a poussé ces derniers à contacter la police. Un ami de la victime, témoin de l’enlèvement par deux jeunes, a fourni aux autorités une description précise des suspects. Les caméras de surveillance ont également aidé les enquêteurs à confirmer la présence des trois suspects près du lieu de l’incident. Les trois suspects, qui ont été soit mis en garde à vue, soit placés en rétention, notamment pour ceux âgés de moins de 13 ans.
« C’est un acte abject, on ne peut pas penser que ça existe encore », a réagi auprès de l’Agence France-Presse (AFP), Jacques Kossowski, Les Républicains (LR), maire de Courbevoie. « Ce que j’espère, c’est que la justice puisse condamner fermement ces agresseurs, quel que soit leur âge », a-t-il poursuivi.
