Les squelettes ne s’arrêtent pas de ressortir des placards du Rassemblement national. Après la photo d’une candidate portant une casquette nazie, c’est au tour d’Annie-Claire Bell, d’être pointée du doigt. Et pour cause, cette candidate Rn a été condamnée à de la prison ferme en 1995.

Que reproche-t-on à la candidate Rassemblement national ?

C’est la presse locale qui a fait ces révélations pour le moins surprenantes. Annie-Claire Bell, candidate Rassemblement national aux élections législatives dans la troisième circonscription de la Mayenne et trésorière du parti au niveau départemental a été condamnée à de la prison ferme en 1995 pour une prise d’otage à main armée. Le journal Ouest France a déterré une coupure de presse qui remonte à la période des faits, qui depuis, circule sur les réseaux sociaux. Une affaire qui avait également été couverte par l’AFP à l’époque.

Que s’est-il passé ?

Le 5 janvier 1995, une femme septuagénaire et son mari ont retenu en otage, sous la menace d’une carabine, le secrétaire général de la mairie d’Ernée en Mayenne pendant trois heures. À l’époque, cette femme, connue sous le nom de Jaccoud, s’était barricadée dans le bureau du secrétaire général après une altercation. Un coup de feu avait été tiré par la femme, sans faire de blessés, selon les gendarmes cités par l’AFP. Le mari d’Annie-Claire Bell, un artisan maroquinier confronté à de graves difficultés financières, était également présent. L’intervention du chef des gendarmes de Mayenne avait été nécessaire pour libérer l’otage après trois heures de négociations. D’après Ouest France et le Courrier de la Mayenne, le couple avait été mis en examen pour « séquestration avec arme » et placé en détention provisoire. Annie-Claire Bell avait été jugée en juin 1995 et condamnée à dix mois de prison ferme, ainsi qu’à 26 mois de sursis, précise le journal, qui n’a trouvé aucune trace d’un éventuel appel dans ses archives.

Des « questions sur le casting des candidats »

©capture écran BFMTV

« Je continue ma campagne comme si de rien n’était. Et je ne veux pas rentrer dans ce genre de polémique, donc pas de commentaire », a affirmé la candidate, auprès de BFMTV. De son côté, Yannick Favennec, étiquetté Horizons, s’inquiète de cette situation. « Elle a été jugée, elle a été condamnée, je nirai pas au-delà du commentaire », répond-il à BFMTV. « Sur le plan politique je me pose beaucoup de questions sur le casting des candidats du Rassemblement national ». Yannick Favennec était en tête du premier tour avec 48,68% des suffrages.

Que dit la loi ?

En France, il est possible de se présenter aux élections législatives même avec un casier judiciaire, sauf dans certaines situations spécifiques. En effet, certaines condamnations peuvent entraîner une inéligibilité temporaire ou permanente. Parmi les infractions pouvant rendre une personne inéligible figurent les crimes graves tels que le meurtre ou le viol, les délits financiers comme la corruption, le blanchiment d’argent ou la fraude fiscale, ainsi que les infractions électorales, par exemple l’achat de votes ou la manipulation des résultats électoraux. L’inéligibilité est prononcée par un tribunal et sa durée peut varier de quelques années à une interdiction à vie, selon la gravité de l’infraction et les dispositions légales en vigueur. Pour des informations précises ou des conseils adaptés à une situation particulière, il est recommandé de consulter un avocat ou de se référer aux textes législatifs actuels.

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