Le virus Nipah est un virus zoonotique, ce qui signifie qu’il est transmis des animaux aux humains. Il a été découvert pour la première fois en 1998 lors d’une épidémie en Malaisie. Les chauves-souris frugivores (de la famille des Pteropodidae) sont les hôtes naturels du virus Nipah.

Comment se transmet le virus ?

Le virus Nipah se transmet principalement de trois façons : de l’animal à l’humain, de l’humain à l’humain, et possiblement par l’environnement contaminé. Les chauves-souris frugivores, principalement de la famille des Pteropodidae, sont les réservoirs naturels du virus. Les humains peuvent contracter le virus par contact direct avec les chauves-souris infectées, les porcs, ou leurs sécrétions corporelles. La consommation de fruits ou de produits de palme contaminés par la salive ou l’urine des chauves-souris est également une voie de transmission. En outre, la transmission interhumaine peut se produire par contact étroit avec les sécrétions corporelles d’une personne infectée, notamment dans les milieux hospitaliers ou domestiques, ce qui en fait une préoccupation majeure pour la santé publique lors des épidémies.

Quels sont les symptômes ?

©unsplash

Les symptômes de l’infection par le virus Nipah varient en gravité et peuvent apparaître de 4 à 14 jours après l’exposition. Les premiers signes incluent souvent de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, des vomissements et des maux de gorge. À mesure que la maladie progresse, les patients peuvent développer des symptômes neurologiques tels que des étourdissements, une somnolence, des altérations de la conscience et des convulsions, indiquant une encéphalite (inflammation du cerveau). Dans les cas graves, l’encéphalite peut évoluer rapidement vers un coma en 24 à 48 heures. En raison de la gravité des symptômes et de l’absence de traitement spécifique, l’infection par le virus Nipah présente un taux de mortalité élevé, souvent supérieur à 50%.

Que dit l’OMS ?

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) considère le Nipah comme un « agent pathogène prioritaire », au même titre que le Covid-19 et le virus Ebola. Le virus est d’ailleurs inscrit sur la liste des neufs maladies prioritaires, capables de déclencher une pandémie. Il n’existe pas de vaccin pour prévenir de son infection, ni de traitement pour le guérir. Toujours selon l’OMS, son taux de mortalité est compris entre 40% et 75%.

« Les cas récents de maladie à virus Nipah sont principalement associés à la transmission entre humains et de chauve-souris à humain », a indiqué l’OMS. Depuis son apparition en 2018 au Kerala, au sud de l’Inde, des dizaines de personnes sont décédées. Pour l’heure, les autorités sanitaires de Kerala ont demandé aux habitants de respecter certaines mesures de précaution comme porter un masque à l’extérieur et éviter de rendre visite à des personnes hospitalisées. Le gouvernement indien a également ordonné la création de 25 comités, chargés d’identifier et d’isoler les personnes touchées. Plus de 200 personnes sont pour l’instant listées comme cas contacts, et isolées à domicile.

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