Une enseignante d’une école du 15e arrondissement de Paris a été suspendue après la publication d’une vidéo la montrant frappant violemment une élève de trois ans. À la demande de la ministre démissionnaire de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, une enquête disciplinaire et pénale a été ouverte pour faire la lumière sur cette affaire qui a choqué le milieu éducatif.

Suspension immédiate de l'enseignante

Une onde de choc a secoué l’école maternelle du 15e arrondissement de Paris après la diffusion dune vidéo montrant une scène de violence inouïe. Une enseignante, en poste depuis vingt ans dans cet établissement, a été filmée en train de frapper une élève de trois ans, puis de l’asperger d’un liquide alors que la fillette pleurait. Les faits, survenus quelques jours après la rentrée scolaire, le 5 septembre, ont provoqué l’indignation de la communauté éducative et des autorités.

Nicole Belloubet, alors ministre démissionnaire de l’Éducation nationale, a réagi avec fermeté dès que la vidéo a été rendue publique. « Ce type de violences n’est pas acceptable, c’est une honte pour notre école », a-t-elle déclaré avec indignation lors d’une déclaration publique. L’ancienne ministre a immédiatement exigé la suspension de lenseignante et louverture dune procédure disciplinaire.

Bernard Beignier, recteur de Paris, a confirmé cette décision en expliquant que l’enseignante avait été suspendue dès le matin suivant la publication de la vidéo. « Un enfant n’a pas à subir un acte de violence, et surtout pas dans une école », a déclaré le recteur, soulignant la gravité de la situation. Il a précisé que la suspension n’était pas une sanction en soi, mais une mesure de protection à la fois pour les élèves et pour lenseignante, dans l’attente des conclusions des enquêtes en cours.

©unsplash

Une enquête pénale ouverte et des sanctions disciplinaires envisagées

Lincident ne se limite pas à une simple suspension administrative. La famille de la fillette a déposé plainte le 5 septembre, jour des faits, pour violences sur mineur de moins de 15 ans. L’avocate de la famille, Me Vanessa Edberg, a révélé que la petite victime, qui effectuait sa première rentrée en petite section de maternelle, avait déjà signalé à sa mère avoir subi des coups la veille du tournage de la vidéo. Ces informations laissent entrevoir que les violences pourraient ne pas avoir été isolées.

L’enquête pénale, confiée dans un premier temps au commissariat d’Issy-les-Moulineaux, sera finalement transférée au parquet de Paris, le lieu où les faits ont été commis. En parallèle, une enquête administrative pourrait déboucher sur un conseil de discipline, selon les propos du recteur Beignier. Celui-ci a tenu à souligner que le dossier professionnel de lenseignante ne révélait aucun antécédent problématique : « Cette enseignante est dans cette école depuis 20 ans et n’avait jamais fait parler d’elle », a-t-il précisé.

Le maire du 15e arrondissement, Philippe Goujon, a également réagi à cette affaire, se disant « scandalisé » par la scène révélée dans la vidéo. Il a immédiatement appelé à des sanctions disciplinaires fortes, soulignant limportance de protéger les élèves et de préserver la confiance des familles dans le système éducatif.

Pour lheure, lenseignante, en arrêt depuis la diffusion de la vidéo, a été remplacée dans sa classe. Elle a reconnu les faits et présenté ses excuses à la famille de la petite fille. Elle sera prochainement convoquée pour être entendue dans le cadre de lenquête.

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