Cette disparition tragique a choqué ses proches, ses camarades et le milieu universitaire, plongeant l’université Paris-Dauphine dans le deuil. Engagée dans plusieurs causes et appréciée de tous, la jeune femme laisse derrière elle le souvenir d’une personne bienveillante et travailleuse.

Une étudiante brillante et engagée

Philippine, décrite par ses camarades comme « réservée mais très gentille », était une étudiante assidue à l’université Paris-Dauphine. Charlotte, une de ses amies de classe, confie à BFMTV : « Elle était toujours avenante et très sérieuse dans son travail. Je l’aimais beaucoup. » Une enseignante témoigne également au Parisien en se souvenant d’une élève « très intelligente », toujours assise au premier rang. Philippine était, selon ses professeurs, une « tête de classe », brillante et solidaire envers ses camarades.

En dehors de ses études, Philippine était aussi très investie dans des activités extra-scolaires. Active chez les Scouts et guides de France et dans sa paroisse, elle était reconnue pour son enthousiasme et sa disponibilité. Un encadrant scout évoque une jeune femme « très proactive », toujours prête à aider et à motiver les autres. Le vendredi 20 septembre, Philippine avait été vue pour la dernière fois sur le campus de Paris-Dauphine, après avoir déjeuné au restaurant universitaire. Sa famille, sans nouvelles d’elle, avait signalé sa disparition plus tard dans la soirée, inquiète qu’elle ne soit jamais arrivée à leur domicile dans les Yvelines. Le téléphone de la jeune femme avait été géolocalisé dans le bois de Boulogne, un secteur qu’elle fréquentait pour ses trajets quotidiens.

Une disparition tragique qui ravive les inquiétudes sur la sécurité

Samedi 21 septembre, lors d’une battue organisée par ses proches, son corps est finalement retrouvé dans ce même bois. Depuis, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour homicide volontaire, mais de nombreuses zones d’ombre persistent. Philippine a-t-elle été tuée sur place ou ailleurs avant que son corps ne soit transporté dans le bois ? Pour l’instant, aucune interpellation n’a eu lieu, et les résultats de l’autopsie sont en attente de confirmation.

La mort tragique de Philippine a ravivé le débat sur la sécurité autour du bois de Boulogne, une zone souvent perçue comme dangereuse. Le maire du 16e arrondissement, Jérémy Redler, a rappelé que l’insécurité dans ce bois de 800 hectares est un problème récurrent. Bien que des caméras de surveillance aient été installées, elles ne couvrent pas la zone où le corps de Philippine a été retrouvé.

Du côté de l’université Paris-Dauphine, l’inquiétude monte parmi les étudiants, notamment les jeunes femmes qui empruntent le même chemin que la victime pour rentrer chez elles. L’une d’entre elles a confié à BFMTV : « Ça aurait pu être moi. On a le même âge, on fréquente les mêmes lieux. C’est terrifiant. » Un autre étudiant souligne l’impact durable que cet événement va laisser : « Ça m’a glacé le sang. Ça montre que personne n’est à l’abri. » Ce lundi 23 septembre, l’université Paris-Dauphine a organisé une journée de recueillement en hommage à Philippine. Étudiants et professeurs se sont réunis pour déposer des fleurs et observer un moment de silence en mémoire de cette jeune femme appréciée de tous. L’enquête se poursuit et la communauté attend avec impatience des réponses sur les circonstances exactes de ce drame.

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