Ce samedi 28, les forces armées israéliennes ont annoncé la mort d’Hassan Nasrallah, chef libanais du Hezbollah. Survenue à la suite d’une énième attaque de l’État hébreu sur Beyrouth, la mort du secrétaire général chiite va-t-elle entraîner une escalade de violence ?

La « destruction » promis par l’Iran

Les traînées de sang se confondent au Liban. Après les dernières offensives d’Israël visant les bipeurs puis les talkies-walkies de membres ou proches du Hezbollah, c’est le plus haut dignitaire de l’organisation qui était visé par la frappe de Beyrouth. Le secrétaire général du Parti de Dieu depuis 1992 était perçu comme très influent sur les divers groupes armées ennemis d’Israël. Si le Tsahal s’est montré satisfait de sa manœuvre, « Nasrallah était l’un des plus grands ennemis de tous les temps de l’Etat d’Israël […]. Son élimination rend le monde plus sûr. » l’Iran, principal allié du parti politique libanais a annoncé par son vice-président, Mohammad-Reza Aref, la destruction en représailles, de l’état créé en 1948 « Nous avertissons les dirigeants du régime d’occupation que l’effusion de sang injuste, en particulier celle du secrétaire général du Hezbollah, le martyr Sayyed Hassan Nasrallah, entraînera leur destruction. » Les Houthis yéménites ont, eux aussi, affirmés leur « détermination » à « attiser la flamme du sacrifice » en réaction à l’assassinat d’un « martyr ».

« Dramatique escalade »

Tandis que Mahmoud Abbas, le président palestinien, « condamne » cette agression « barbare », les mouvements antisionistes se réveillent brusquement. Ainsi, « l’axe de la résistance », composé du Hezbollah, et de divers groupes soutenues politiquement en Syrie, en Iran, en Irak, au Yémen et en Palestine, va se coordonner afin d’organiser une réponse. La communauté internationale, elle, s’est exprimée par l’intermédiaire du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui s’est dit « très inquiet de la dramatique escalade ». Outre-Rhin, la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock partage l’inquiétude sur la suite des évènements, « Il existe un risque de déstabilisation pour l’ensemble du Liban. Et cela n’est en aucun cas dans l’intérêt de la sécurité d’Israël. ». En France, l’arrêt des attaques sur le Liban est aussi demandé alors que l’opération de Tsahal n’a pas été soutenue politiquement. Bien que 41 000 personnes ont perdu la vie dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, les différentes organisations internationales arriveront-elles à endiguer un conflit sans précédent ?

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