Justice pour Lisa. Un an après sa tragique disparition, des proches de la fillette de 4 ans ont été mis en examen pour non-dénonciation de mauvais traitement. Entendus par les forces de l’ordre, ils encourent de très grosses peines.

Battue à mort par son beau-père

Le drame remonte à la nuit du 23 au 24 septembre 2023 à Conches-en-Ouche dans l’Eure. Lisa, fillette âgée de 3 ans, vit avec sa mère, Sandra, et son beau-père, Jonathan. Affolés, ils appellent les pompiers car la petite fille ne semble plus respirer. Lorsque les secours arrivent, ils voient la petite Lisa, qui est en détresse respiratoire, couverte de bleus et diverses ecchymoses. Malgré les soins administrés elle ne se réveille pas. Tandis que le beau-père prétexte une chute de l’enfant pour justifier le corps tuméfié, la police, elle, penche sur la thèse de la maltraitance. Après avoir été mis face aux faits, le couple a avoué les violences. Alors qu’ils se fréquentaient depuis quelques semaines, ils ont commencé à brutaliser Lisa avec « des gifles » rapporte la mère. Puis, le beau-père faisait en sorte de « la faire tomber puis de l’étrangler jusqu’à la faire convulser ». Ils ont été mis en examen pour « meurtre sur une mineure de moins de 15 ans, violences sur mineure de moins de 15 ans, privation de soins et non dénonciation de traitement sur un mineur. » et encourent la réclusion criminelle à perpétuité.

La famille complice ?

Cette affaire a particulièrement perturbé les enquêteurs en raison du contexte. En effet, les violences assumées par Sandra et Jonathan, durent depuis de longs mois. Ainsi, ils estiment que les cris ou les différents bruits provenant du logement auraient dû alerter le voisinage. Et les bleus, très apparents, auraient dû inquiéter les proches. Et pour cause, le témoignage d’Hugo, 6 ans, frère de Lisa, atteste d’une connaissance tout au moins partielle, des membres de l’entourage proche du couple infanticide. Les déclarations de ce vendredi du procureur d’Evreux, Rémi Coutin, atteste de la mise en examen de trois personnes proches « Ces trois personnes sont respectivement la grand-mère maternelle de l’enfant, le conjoint de celle-ci (beau-père de la mère de Lisa) et la mère du compagnon de la mère de Lisa. » Les chefs d’accusation portent sur « non-dénonciation de mauvais traitements sur mineurs ». Ils restent, malgré leur complicité, libres. Bien qu’ils ne soient qu’impliqués secondairement dans cette tragédie, devraient-ils être jugés comme les meurtriers ?

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