Le mystère autour de la disparition du petit Santiago s’épaissit alors que les autorités françaises et belges poursuivent activement leurs recherches. La découverte de la voiture des parents en Belgique relance l’enquête, mais le nourrisson n’a toujours pas été retrouvé.

La voiture des parents découverte en Belgique

Mercredi 23 octobre, un développement majeur est intervenu dans l’enquête sur la disparition du bébé Santiago, âgé de seulement 17 jours. La voiture des parents, une Audi A4 bleu foncé immatriculée en France, a été retrouvée abandonnée à Charleroi, une ville belge située à environ 40 kilomètres de la frontière française. Cette découverte, qui intervient au lendemain du déclenchement de l’alerte enlèvement, est un indice crucial pour les enquêteurs. Le véhicule, dont la plaque d’immatriculation GR-956-ZV avait été diffusée via l’avis de recherche, a été localisé vers 9 heures du matin par la police locale. « Nous avons retrouvé la voiture près de Charleroi, mais elle ne semble pas avoir été déposée par les parents eux-mêmes », a précisé un porte-parole de la police belge. Cette précision alimente les spéculations sur le fait que les parents de Santiago pourraient avoir changé de moyen de transport ou être cachés quelque part dans la région.

La localisation de la voiture n’a pas été une surprise complète pour les autorités françaises et belges. Dès mardi soir, les caméras de surveillance d’un hôtel situé à Mons, une ville proche de Charleroi, avaient capturé des images des parents quittant l’établissement en fin de matinée. Cette découverte avait orienté les recherches vers la Belgique, où un avis de recherche national avait été lancé par la police. Les photos des parents avaient été diffusées sur les réseaux sociaux et relayées dans les médias belges pour tenter de recueillir des informations auprès du public. Les autorités françaises, qui travaillent en étroite collaboration avec leurs homologues belges, concentrent désormais leurs efforts pour retracer le chemin emprunté par les parents après l’abandon de leur voiture. Ils espèrent que ce nouvel élément permettra de localiser rapidement Santiago, dont l’état de santé reste une source majeure d’inquiétude. En effet, le nourrisson est né grand prématuré et nécessite des soins médicaux constants.

Un contexte familial préoccupant

Les parents du bébé, âgés de 23 et 25 ans, sont au centre des recherches. Soupçonnés d’avoir enlevé leur propre enfant par peur de perdre la garde de celui-ci, ils sont déjà bien connus des services de police et de la justice. La mère, en particulier, a été suivie pour des problèmes d’addiction à la drogue. Ces éléments soulèvent des inquiétudes quant aux motivations réelles du couple et à leur capacité à s’occuper de leur bébé dans de bonnes conditions. Cinq personnes proches du couple ont également été interpellées dans le cadre de l’enquête. Certaines de ces personnes auraient aidé les parents à fuir vers la Belgique avant de revenir en France. Elles sont actuellement placées en garde à vue, et les autorités espèrent obtenir des informations supplémentaires sur le lieu où se cachent les parents de Santiago.

L’urgence de retrouver Santiago s’explique par l’état de santé du nourrisson. Né prématurément, le bébé a besoin de soins médicaux réguliers. Son état de santé fragile ajoute une dimension de gravité supplémentaire à cette affaire. Selon le ministère de la Justice, Santiago nécessitait une « prise en charge médicale constante », et l’absence de traitement pourrait nuire à sa survie. Alors que les heures passent, l’angoisse grandit autour de cette disparition. Les autorités françaises et belges restent en alerte maximale pour tenter de localiser rapidement le nourrisson et le ramener en lieu sûr.

Levée de l'alerte enlèvement malgré la disparition

Malgré la persistance des recherches et l’absence de nouvelles directes concernant Santiago, l’alerte enlèvement, déclenchée en France mardi matin, a été levée dans la soirée. Cette décision a surpris une partie de l’opinion publique, d’autant que le dispositif a prouvé son efficacité dans d’autres affaires d’enlèvement. Pourquoi, alors, lever l’alerte alors que le bébé n’a toujours pas été retrouvé ? Le procureur de Bobigny, chargé de l’enquête, a justifié cette décision en supposant que les enquêteurs avaient accumulé suffisamment d’informations pour continuer leur travail sans nécessiter la mobilisation de l’ensemble du dispositif. « L’alerte n’était plus nécessaire puisque les parents avaient vraisemblablement quitté le territoire national », a-t-il déclaré. Effectivement, les informations rassemblées tout au long de la journée ont rapidement confirmé que le couple franchit la frontière pour se rendre en Belgique.

Bien que l’alerte ait été levée, cela ne signifie en aucun cas que les recherches sont suspendues. « L’enquête de flagrance se poursuit très activement », a affirmé le procureur de Bobigny, précisant que les autorités françaises et belges collaborent de manière étroite pour retrouver le bébé. Le ministère de la Justice a également réitéré l’urgence de la situation, rappelant que Santiago est un enfant en bas âge qui nécessite des soins médicaux réguliers. « Chaque heure compte », a rappelé le ministère dans un communiqué. En Belgique, les autorités avaient lancé une « Child Alert », un équivalent de l’alerte enlèvement, pour tenter de retrouver les parents et leur enfant. Cependant, cette alerte a également été levée mercredi soir, bien que les forces de l’ordre des deux pays continuent de travailler ensemble pour localiser Santiago.

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner
Exit mobile version