La libération a été confirmée par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et par l’armée israélienne, qui a précisé que le jeune homme de 21 ans avait été récupéré sur le sol israélien après avoir franchi la frontière. La chaîne Al Jazeera a diffusé une image de l’ancien otage entouré de membres du Hamas masqués et d’un représentant de la Croix-Rouge. Contrairement aux précédentes libérations, Edan Alexander portait une tenue civile.
Un otage au cœur de négociations symboliques
Selon un porte-parole du Hamas, ce transfert a été effectué dans le cadre d’un geste de bonne volonté envers le président Donald Trump, en amont de sa visite au Moyen-Orient cette semaine. L’information a été relayée par Reuters et confirmée par un communiqué du Hamas, qui précise que ce geste s’inscrit dans une volonté d’accélérer les pourparlers sur un cessez-le-feu. Malgré cette annonce, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré que l’État hébreu n’avait pas négocié directement ni sur un cessez-le-feu ni sur la libération d’otages. Il a néanmoins salué la coopération américaine et remercié le président Trump, parlant d’une « combinaison gagnante entre pression militaire et pression diplomatique ».
Le Hamas affirme avoir été informé de l’engagement d’Israël à mettre en place un corridor de sécurité pour faciliter la libération. Une source interne au mouvement islamiste a indiqué qu’une pause temporaire des combats avait été accordée pour permettre le passage de l’otage. Edan Alexander avait été enlevé à l’âge de 19 ans alors qu’il servait dans l’unité d’infanterie Golani de l’armée israélienne, à proximité du kibboutz Nirim. Sa mère, Yael Alexander, avait perdu le contact avec lui dans les heures qui ont suivi l’attaque du Hamas le 7 octobre. Il avait ensuite été déclaré pris en otage. Quelques jours avant sa libération, le Hamas avait diffusé une vidéo le montrant s’exprimant sous contrainte et demandant à rentrer chez lui pour célébrer Pessah, la Pâque juive.
Une famille soulagée
L’armée israélienne a annoncé qu’il serait transféré dans un centre d’accueil à Réim, où il retrouvera sa famille, avant d’être dirigé vers l’hôpital Ichilov à Tel-Aviv. « Je suis impatiente et heureuse. Nous attendons de pouvoir le serrer dans nos bras et sentir qu’il est vraiment avec nous », a déclaré sa grand-mère Varda Ben Baruch, citée par le Forum des familles d’otages. Né à Tel-Aviv, Edan Alexander a grandi dans le New Jersey (États-Unis). Selon le journal NorthJersey, il était décrit comme un jeune homme sportif, attachant, fan des New York Knicks et passionné de natation. Il s’était engagé volontairement dans l’armée israélienne en 2022. Son père, Adi Alexander, l’a décrit comme un « jeune Américain typique » dans une interview accordée à la presse locale.
Le Hamas détient encore 59 otages
Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, 57 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont déclarées mortes, selon l’armée israélienne. Dans le même temps, la Défense civile palestinienne a rapporté ce lundi une frappe israélienne sur une école à Jabalia, au nord de Gaza, ayant causé la mort d’au moins 10 personnes, dont des femmes et des enfants.
Le Hamas, tout en appelant l’administration Trump à « intensifier ses efforts pour mettre fin à la guerre », continue d’utiliser les otages comme levier de négociation pour faire pression sur Tel-Aviv et sur ses alliés internationaux. La libération d’Edan Alexander, hautement symbolique, ne met pas fin au drame des otages mais pourrait marquer un tournant diplomatique dans la gestion du conflit.