Condamné en février à un an de prison avec sursis pour violences conjugales, Stéphane Plaza contre-attaque. L’animateur accuse le parquet de Paris d’avoir manipulé la procédure et annonce une assignation de l’État pour « faute lourde ».
« Le parquet de Paris a voulu me faire condamner en truquant le procès. » C’est en ces mots que Stéphane Plaza, figure médiatique déchue de M6, a relancé l’affaire judiciaire qui secoue sa réputation. Ce jeudi 5 juin, lors d’une conférence de presse tenue à la Maison de la Chimie à Paris, l’ancien animateur a dénoncé ce qu’il qualifie de « scandale judiciaire », affirmant que « sa vie a été détruite sur la base d’un dossier truqué ».
Stéphane Plaza passe à l’offensive contre la justice
Condamné en février 2025 à un an de prison avec sursis pour violences conjugales sur une ex-compagne, Stéphane Plaza a depuis fait appel. Il avait été relaxé concernant une seconde plaignante. Mais selon lui, une erreur judiciaire grave s’est produite : une autre enquête, portant sur du cyberharcèlement dont il affirme avoir été victime, aurait été délibérément ignorée par le parquet. Ses avocats, Antonin Gravelin-Rodriguez et Julien Roelens, annoncent une assignation de l’État pour “faute lourde du service public de la justice”, accusant le parquet d’avoir produit un « faux en écriture publique », un crime puni de 15 ans de prison.
Cette accusation repose sur la procédure parallèle ouverte après une plainte pour cyber harcèlement déposée par Plaza en juin 2023, et classée sans suite en janvier 2025, soit deux jours avant le procès. Motif du classement : « auteur de l’infraction inconnue ». Or, selon les avocats, les réquisitions à Instagram avaient permis d’identifier l’une des plaignantes comme étant à l’origine de plusieurs comptes ayant envoyé des messages ciblés à l’animateur. Des éléments jamais versés au dossier du procès pour violences, affirment-ils. Un « manquement grave » qui, s’il est avéré, pourrait avoir faussé l’appréciation du tribunal.
Cyberharcèlement ignoré, procédure biaisée ?
D’après les documents distribués à la presse par les équipes de Plaza, la plaignante pour laquelle l’animateur a été condamné avait reconnu avoir créé un faux compte Instagram. Elle aurait utilisé ce compte pour dialoguer avec d’autres femmes à propos des infidélités de Plaza, mais pas pour le harceler, selon la police. La seconde plaignante, dont les accusations de violences n’ont pas été retenues, aurait en revanche reconnu avoir envoyé des messages depuis des comptes anonymes. Ces éléments étaient au cœur de l’enquête pour cyberharcèlement, que Stéphane Plaza considère désormais comme déterminante dans l’affaire globale. Me Roelens affirme qu’“on est certains que M. Plaza n’aurait pas été condamné si ces éléments avaient été versés au dossier”. En effet, selon ses avocats, “le tribunal n’a jugé que la moitié du dossier”.
Dans une démarche inédite, Plaza a mobilisé ses ressources personnelles pour orchestrer une vaste communication de crise. L’événement, très encadré, réunissait attachés de presse, agents de sécurité et était organisé sous la houlette de Michèle “Mimi” Marchand, figure centrale de la presse people et proche du couple Macron. Le parquet de Paris n’a pas encore réagi publiquement à ces accusations, mais les observateurs s’attendent à une riposte dans les prochaines heures. De leur côté, les avocats de Plaza affirment que cette action judiciaire contre l’État ne vise pas uniquement à préparer l’appel, mais à « obtenir justice pour un dysfonctionnement grave du système judiciaire ».