Un vol au départ dAhmedabad vers Londres sest abîmé dans un quartier résidentiel, entraînant un bilan humain dramatique : plus de 265  morts et un seul survivant selon la police. 

Jeudi 12 juin, vers 13h38 (heure locale), le vol AI171, un Boeing 787-8 Dreamliner dAir India, sest écrasé quelques secondes après son décollage de laéroport international Sardar Vallabhbhai Patel, à Ahmedabad, en Inde. À son bord, 242 passagers et 12 membres d’équipage naviguaient vers Londres-Gatwick.

Selon les autorités locales, lappareil a émis un appel de détresse (« Mayday ») puis perdu tout contact alors quil atteignait environ 625 pieds (190m) daltitude. Il sest écrasé dans le quartier densément peuplé de Meghani Nagar, percutant un foyer d’étudiants en médecine du B.J. Medical College. Un noir panache de fumée a rapidement envahi la zone, les premières images montrant les débris calcinés, y compris le train datterrissage encore sorti. 

242 passagers, un seul survivants

Le bilan de la catastrophe est tragique : 265 personnes tuées, dont 24 victimes au sol, selon un responsable de la police locale, Kanan Desai, cité par la presse indienne. L’avion s’est écrasé sur un centre d’hébergement de personnel médical, situé à proximité immédiate du B.J. Medical College, à Ahmedabad. Mais au milieu des décombres, un miraculé. Sur les 242 personnes à bord du vol AI171 – 230 passagers et 12 membres d’équipage –, un seul survivant a été identifié. Il s’agit de Vishwash Kumar Ramesh, un homme de 40 ans, de nationalité britannique, qui aurait occupé le siège 11A, selon les médias indiens.

Des vidéos largement partagées sur les réseaux sociaux montrent un homme en t-shirt, ensanglanté, boitant, mais encore capable de marcher seul jusqu’à une ambulance. Dans ses mains, une carte d’embarquement à son nom. Contacté par l’agence Press Association à Leicester, son frère a confié : « Il m’a dit : je n’ai aucune idée de la façon dont je suis sorti de cet avion. » Le ministère indien de l’Aviation civile a confirmé l’identité du survivant et précise qu’il a été hospitalisé dans un état stable. Une cellule spéciale d’aide aux familles, y compris aux proches des victimes britanniques, a été mise en place à New Delhi et à Londres. La récupération des corps, dont plusieurs gravement calcinés, est toujours en cours, ce qui rend l’identification difficile.

Réactions politiques et solidarité internationale

Le Premier ministre indien Narendra Modi, affecté par la tragédie, a activé une cellule gouvernementale dédiée aux secours et exprimé sa « douleur profonde » . À Londres, le Premier ministre Keir Starmer a qualifié laccident de « dévastateur », tandis que le roi Charles et le Foreign Office ont apporté leur soutien aux familles britanniques. Air India, désormais propriété du Tata Group, a ouvert un centre dassistance pour les proches des victimes, et Boeing a indiqué quil coopérait pleinement à lenquête, tout en exprimant ses « condoléances les plus sincères ».  Les marchés financiers ont réagi : les actions Boeing ont chuté de plus de 7% dès louverture. 

Il sagit du premier accident mortel impliquant un Boeing 787 Dreamliner, en service depuis 2011. Les enquêteurs, sous l’égide de la DGCA indienne et de lAircraft Accident Investigation Bureau, examinent dores et déjà plusieurs pistes via l’analyse des boîtes noires, la maintenance de lappareil, la météo (vent léger et visibilité claire), ainsi que le profil des pilotes : le capitaine Sumeet Sabharwal (8200h) et le copilote Clive Kundar (1100h).  Sur les vidéos du drame, les engins datterrissage restés déployés et des volets en position anormale interpellaient les experts, suggérant peut-être une perte de portance mécanique en montée . Boeing et GE Aerospace ont dépêché des équipes techniques en Inde pour soutenir l’enquête.

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