Malgré ses défenses ultramodernes, Israël a été partiellement submergé par l’attaque massive de missiles iraniens dans la nuit de dimanche à lundi. Un tournant stratégique dans un conflit régional de plus en plus explosif.

Dans la nuit du 15 au 16 juin, l’armée iranienne a lancé une attaque d’une ampleur inédite contre Israël. D’après l’état-major israélien, plus de 120 missiles balistiques de moyenne portée ont été tirés en quelques heures, dont certains depuis des positions avancées situées en Syrie et en Irak. Cette opération a été revendiquée par Téhéran comme une « réponse directe aux frappes israéliennes sur des sites stratégiques en Iran », notamment une base militaire dans la province d’Ispahan et des installations liées à son programme nucléaire.

L’objectif de cette salve de missiles ? D’après les Gardiens de la Révolution, il s’agissait d’envoyer un message clair : Téhéran n’acceptera plus que son territoire soit ciblé sans riposte. Mais cette fois, contrairement aux affrontements indirects via le Hezbollah ou des milices irakiennes, l’Iran a frappé directement, prenant Israël de court.

Dôme de fer : quand la saturation fait tomber le bouclier

Depuis sa création en 2011, le système Dôme de fer (Iron Dome) constitue le pilier de la défense anti-aérienne israélienne. Capable d’intercepter les roquettes à courte portée comme les missiles balistiques, il a prouvé son efficacité à de nombreuses reprises, notamment face aux tirs du Hamas. Mais dans la nuit du 15 juin, le Dôme de fer a été débordé. Selon The Jerusalem Post, plus de 30 missiles ont échappé à l’interception et se sont abattus sur des zones urbaines, principalement autour de Tel-Aviv, Herzliya et Holon.

Trois facteurs expliquent cette faille :

  • Le nombre et la simultanéité des tirs, qui ont saturé les radars et les batteries de missiles israéliens.
  • La trajectoire imprévisible de certains engins, notamment des missiles sol-sol de type Kheibar Shekan, plus rapides et maniables.
  • Des leurres électroniques, selon certaines sources militaires anonymes, auraient été déployés pour désorienter les défenses israéliennes.

Conséquence dramatique : au moins trois morts et plusieurs dizaines de blessés. Les hôpitaux de la région de Tel-Aviv sont en état d’alerte, et les autorités ont ouvert des abris dans l’ensemble du centre du pays.

Téhéran visé à son tour, l’escalade se poursuit

En réponse, l’aviation israélienne a ciblé dans la nuit plusieurs infrastructures autour de Téhéran, notamment un dépôt d’armes soupçonné d’abriter des drones Shahed et une station radar militaire. Des vidéos non vérifiées montrent des incendies massifs en périphérie sud de la capitale iranienne. Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a été catégorique dans sa déclaration :

« Ceux qui ont permis l’attaque de civils israéliens paieront le prix fort. Les habitants de Téhéran ne seront pas épargnés. » Israël a également placé ses bases du nord en alerte rouge, craignant une réaction du Hezbollah libanais. Des sources sécuritaires parlent d’une possible extension du conflit à plusieurs fronts, incluant la Syrie et le Liban.

Une guerre régionale aux portes ?

Cette confrontation directe entre les deux puissances régionales marque un point de non-retour. Alors que jusqu’ici, les hostilités restaient contenues via des acteurs intermédiaires, Israël et l’Iran se livrent désormais une guerre frontale. Les réactions internationales n’ont pas tardé.Washington a appelé ses deux alliés à la « retenue maximale », tout en réaffirmant le droit d’Israël à se défendre. L’Union européenne a convoqué une réunion d’urgence du Conseil des Affaires étrangères et la Russie a condamné les frappes, estimant qu’un conflit ouvert entre Israël et l’Iran ferait « exploser l’équilibre régional ».

Selon les analystes du Middle East Institute, la région entre dans une période de grande instabilité, avec le risque de blocage du détroit d’Ormuz et de flambée des prix du pétrole en cas de prolongation des hostilités.

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