Une nouvelle vague de chaleur pourrait frapper la France dès jeudi 8 août, avec des pics attendus jusqu’à 40°C dans le sud-ouest. Pourquoi le nord reste-t-il incertain ? Décryptage des derniers modèles météo.
C’est une nouvelle poussée du mercure que redoutent les météorologues. Selon plusieurs modèles de prévision, une masse d’air chaud en provenance de la péninsule Ibérique va remonter progressivement vers la France à partir du lundi 4 août. Résultat : un net réchauffement est attendu dans la moitié sud du pays, avec un pic possible dès le jeudi 8 août.
Des températures au-dessus des normales dès le début de semaine
Dès lundi, les températures maximales dépasseront régulièrement les 30°C dans le sud, avec des pointes à 34-35°C dans le sud-ouest. Ce sera notamment le cas du côté de Toulouse, Montauban ou Agen, où l’on pourrait flirter avec les seuils de vigilance dès mardi. Le phénomène s’annonce plus marqué encore en fin de semaine : selon La Chaîne Météo, la barre des 40°C pourrait être franchie d’ici le dimanche 10 août, notamment dans le sud-ouest, qui deviendrait alors l’épicentre de cet épisode caniculaire.
Les régions centrales pourraient également être concernées. Les prévisionnistes évoquent des températures maximales comprises entre 34°C et 37°C dans une large bande allant du Poitou au Massif central. Ces chiffres dépassent largement les normales saisonnières pour la période, et les critères d’une vague de chaleur nationale pourraient être atteints dès dimanche 10 août, si les températures minimales restent élevées pendant plusieurs jours consécutifs. Pour rappel, selon Météo-France, une vague de chaleur est définie par une moyenne nationale dépassant 25,3°C de jour et 23,4°C la nuit sur au moins trois jours.
Des incertitudes pour le nord, mais une hausse reste probable
La situation est nettement plus incertaine pour la moitié nord du pays. Selon les prévisions actuelles, le nord pourrait aussi connaître un net réchauffement à partir de jeudi 8 août, même si les températures y resteraient a priori un cran en dessous de celles du sud. Lundi, les températures seront déjà agréables, entre 24°C et 28°C sur une large partie du nord, du Centre-Val de Loire à l’Île-de-France, en passant par les Hauts-de-France. Si mardi et mercredi devraient rester modérés, les maximales devraient de nouveau grimper en fin de semaine. Selon La Chaîne Météo, des pointes entre 27°C et 33°C sont attendues dès jeudi, notamment à Orléans, Tours ou Paris. En revanche, les villes côtières comme Brest ou Cherbourg, ou les zones frontalières du nord-est (Lille, Strasbourg), pourraient rester autour de 21°C à 24°C.
Mais les scénarios divergent. Le modèle américain GFS mise sur une extension des fortes chaleurs vers le nord dès vendredi, avec des températures estivales généralisées. À l’inverse, le modèle européen ECMWF anticipe une baisse par le nord-ouest, liée à une potentielle influence océanique, apportant un rafraîchissement temporaire. Cette incertitude rend les prévisions délicates pour la deuxième moitié d’août. Toutefois, plusieurs bulletins, comme celui de Météo-Villes, indiquent que la chaleur devrait persister au moins jusqu’au début de la semaine du 11 août dans le sud, voire au-delà si la dépression atlantique reste à distance.
Un épisode à surveiller de près
Même si la canicule n’est pas encore officiellement déclarée, tous les indicateurs convergent vers un épisode de chaleur intense, potentiellement durable dans une large partie du pays. Le sud-ouest reste la zone la plus à risque, tant pour les températures maximales que pour la durée du phénomène.
Les autorités pourraient donc activer les dispositifs de prévention dans les jours à venir, notamment pour les personnes âgées, les nourrissons ou les travailleurs en extérieur. Il est aussi recommandé de limiter les efforts physiques aux heures les plus chaudes, de bien s’hydrater et de garder son logement au frais.