La France n’est plus la bienvenue au Niger. C’est en substance ce qu’entend le général Abdourahmane Tiani chef des putschistes ayant prit le pouvoir sur Niamey en juillet dernier.
Ils ont 48 heures.
1 mois après avoir prit le pouvoir au sein de la nation d’Afrique de l’Ouest, le général Tiani et ses hommes haussent le ton. Dans une allocution télévisée le 2 août, il avait déclaré qu’il ne céderait pas aux pressions de la CEDEAO visant à rétablir le déchu Bazoum. 25 jours plus tard, le Niger et sa nouvelle gouvernance, n’ont pas cédé. L’ancienne colonie Française affirme sa volonté de tenir tête en posant un ultimatum à Paris. En outre, le vendredi 25 août, le nouveau ministre des Affaires étrangères Nigérien a donné 48 heures à l’ambassadeur de France à Niamey, Sylvain Itté, pour quitter le territoire. Il explique que les refus de la France de reconnaître le général Tiani comme chef d’État à l’instar de Bazoum sont « contraires aux intérêts du Niger ».
Alors que ce dimanche 27 août s’égrainent les dernières heures de l’ultimatum posé par les Nigériens, aucune mesure n’a été prise par Paris qui tient tête aux putschistes. Ce, malgré une importante manifestation au cœur de Niamey où quelques dizaines de milliers de partisans du Conseil national pour la sauvegarde de la partie de Tiani, se sont réuni pour un mouvement anti-France ce samedi. L’on a pu entendre de certains interrogés une volonté de « vraie » indépendance qui survient seulement depuis le coup d’État de juillet.
Le sentiment anti-français envahi la région.
L’ultimatum envoyé à Paris était prévisible. En effet, la nation est soutenue depuis son coup d’État par le Burkina-Faso et le Mali. Ces anciennes colonies Françaises ont également connu des putschs entre 2021 et 2022. Les militaires ayant prit le pouvoir au sein de ces nations accusent conjointement la France, qui maintient des bases armées, d’interférer dans leurs affaires. Soutenus par le Kremlin, ces nations d’Afrique de l’Ouest voient un sentiment anti-français monter fortement. Ainsi, les Maliens ont notamment obtenu le départ des troupes Françaises de ses terres. Le Nigériens suivent la situation de leurs voisins. Fin juillet, certains partisans de la junte de Tiani s’étaient déjà rassemblé à l’ambassade de France à Niamey pour l’incendier. La France ; épaulé de la CEDEAO accusé par Tiani et ses hommes d’être « à la solde » de Paris ; a réagi avec le maintient de 1500 militaires sur place. Alors que les tensions s’intensifient ces dernières heures dans la capitale du Niger, à voir comment Français et Nigériens vont gérer cette situation sensible autant pour eux que pour leurs régions. Et quid du président retenu par les conjurés, Mohamed Bazoum ?