La petite Neilylah qui avait été enlevée par sa mère de l’hôpital où elle l’avait amenée en fin de semaine a été retrouvée. Elle est saine et sauve. Des poursuites contre la mère sont attendues.
Le nourrisson hospitalisé pour des soucis de santé
C’est une nouvelle affaire impliquant un bébé. La petite Neilylah avait été enlevée ce jeudi soir à l’hôpital de Meaux, en Seine et Marne, où sa mère l’avait amenée pour des soucis de santé. La petite qui est née dans ce même hôpital un mois plus tôt, avait déjà été soignée par le personnel hospitalier, notamment pour des difficultés respiratoires. Elle a été aiguillée quelques jours après la naissance de sa fille au service mère-enfant, spécialisé dans l’aide des mères sujettes à différents troubles psychiques. Le procureur de Meaux en charge de cette affaire parle d’une « errance » ainsi que d’une « précarité » pour qualifier les jours de cette maman de 21 ans, sans domicile fixe. Retrouvée ; après une alerte enlèvement ; à Sevran, en Seine-Saint-Denis où elle se domiciliait postalement, Tracy, la mère, était avec sa fille en bonne santé. Pourtant, d’après les premiers éléments fournis par le procureur de la République basé à Meaux, Jean-Baptiste Bladier, « Il est notamment constaté le non-respect de règles de sécurité élémentaires de sa part, des propos inadaptés et violents ainsi que des comportements brutaux ». La mère a été placée en garde à vue immédiatement après que sa fille ait été retrouvée et le bébé, a été confiée à l’aide sociale à l’enfance.
Plus d’une alerte enlèvement en France par an
Malgré le dénouement heureux dans cette affaire ; les envies prononcées de violences physiques de la mère envers son bébé n’ont pas eu lieu ; la France n’a pas toujours eu ce type de scénario à la suite d’alertes enlèvements. En effet, près de 30 alertes ont été émises en France depuis son instauration en 2006 et une alerte n’a pas pu aboutir. En 2020 à Angers, dans le Maine-et-Loire, la petite Vanille âgée d’un an a succombé à sa mère qui l’avait elle aussi enlevée. Cependant, tous les enlèvements d’enfants, voire de très jeunes enfants, ne sont pas assortis d’alertes enlèvements. En effet, elles répondent à certains critères notamment sur la dangerosité du ravisseur et la nature de la disparition. Il est alors très difficile d’émettre des alertes quand il s’agit de mineur, car la fugue est en général la source de la disparition. En dépit du taux de réussite important du dispositif, certaines affaires impliquant des mineurs n’ont pas connu de fin heureuse à l’image de l’enlèvement suivi de la mort de Loana à Sedan il y a quelques mois, ou encore les affaires non-élucidées d’Emile ou de Lina. La France en fait-elle assez dans les dispositifs de protection des mineurs ?