Des policiers qui ont tout fait pour éviter le pire. Et ce, au risque de leur propre vie. Lors de l’attentat d’Arras, survenu le 13 octobre dernier, qui a coûté la mort du professeur Dominique Bernard, neuf policiers ont neutralisé le jeune terroriste. Grâce à eux, « la barbarie n’a pas eu le dernier mot », a déclaré Gérald Darmanin.
Médaille du courage et du dévouement
Ils sont brigadier-chef, gardiens de la paix ou adjoint de police. Et ils ont été décorés de la « médaille du courage et du dévouement » ce lundi 19 février par Gérald Darmanin, lui-même. Six d’entre eux ont ainsi été élevés au rang de chevalier de la Légion d’honneur. « À la demande d´Emmanuel Macron, la République marque aujourd’hui sa profonde reconnaissance aux policiers qui sont intervenus avec un courage remarquable lors de l’attaque terroriste qui a coûté la vie à Dominique Bernard et blessé plusieurs personnes », écrit le ministre de l’Intérieur sur X.
Dans la cour de la préfecture du Pas-de-Calais, Gérald Darmanin a tenu à rappeler l’efficacité des policiers présents ce jour-là. « Vous avez neutralisé le terroriste, vous avez empêché que l’assassinat ne se transforme en tuerie, vous avez protégé et secouru au péril de votre vie des enseignants, des agents, des enfants ». Ceux qu’il appelle les « héros d’Arras », « incarnent la résistance de la France face à ceux qui veulent la défigurer », a-t-il poursuivi, précisant que la menace terroriste était « toujours extrêmement présente comme une épée de Damoclès, repue de haine ».
Entre reconnaissance et traumatisme
« Un enseignant est mort, il y a des blessés, du sang, des jeunes terrorisés, des cris, des pleurs, une ville dans le deuil, une nation touchée », a déclaré Gérald Darmanin après avoir rappelé les faits et être revenu sur le déroulé de cette matinée d’horreur. Une vérité qui laisse un goût amer aux policiers décorés. « Ce n’est pas évident de recevoir tous les mérites après ce qu’il s’est passé le jour du drame, mais nous l’acceptons, nous en sommes fiers », a déclaré le brigadier-chef David Buzyn. Cinq mois après l’attentat, il explique être marqué avec ses collègues par « le décor de qu’ils ont découvert quand ils sont rentrés dans le lycée, le sang, les blessés ».