Ce jeudi, un adolescent est décédé à la suite d’une violente agression devant son collège de Viry-Châtillon, dans l’Essonne. Quelques heures après ce drame, les suspects ont été identifiés et placés en garde à vue.
« Une telle sauvagerie, je pense que c'est difficile à expliquer »
« Une telle sauvagerie, je pense que c’est difficile à expliquer. De toute façon, on n’est pas habitué à ce point-là. » déclare un professeur de français du collège Les Sablons de Viry-Châtillon dans lequel était scolarisé Shamseddine. C’est aux alentours de 16 heures, alors qu’il rentre chez lui après son cours de musique que l’adolescent se fait violemment agresser dans une cage d’escalier par trois ou quatre personnes, d’après les informations de Jean-Marie Vilain, maire de Viry-Châtillon. Transporté à l’hôpital, il a été opéré en urgence dans la nuit de jeudi à vendredi mais a succombé à ses blessures ce vendredi. Une enquête a été ouverte par la police judiciaire de l’Essonne pour des chefs d’assassinat et de violences en réunion aux abords d’un établissement scolaire. Cinq personnes impliquées dans ce lynchage ont été placés en garde à vue après leur interpellation par les services de police. Les suspects sont âgés de 15 à 20 ans et ne présentent pas d’antécédents judiciaires.
« C'était pas un enfant à problème »
L’incompréhension totale se fait ressentir au sein de la commune. Une auxiliaire de vie proche de l’adolescent le décrit, « C’était pas un enfant à problème ». Différents hommages ont été rendus dans la ville et certains riverains se sont senti « abasourdis » ou « bouleversés » par la nouvelle. Ce dimanche, des personnes continuent de déposer des fleurs et des messages devant le collège de Shamseddine toujours sous le choc. Une cellule psychologique a été ouverte afin d’accueillir parents et enfants, une volonté soutenue par le maire, Jean-Marie Vilain, « C’est important de pouvoir parler pour tous les gens ; pour les voisins, pour les amis, pour ses copains de classe. » Celui qui se faisait appeler « Shems » ou « Shemsk » était décrit par certains comme un « garçon souriant, très gentil aussi. » Le président Macron a assuré que des mesures seraient prises afin que « toute forme de violence » soit éradiquée avant d’ajouter que l’institution scolaire doit « rester un sanctuaire ». Alors que cette tragédie intervient quelques jours après l’agression de Samara, 13 ans, collégienne à Montpellier, les portes de l’école sont-elles vraiment une sécurité pour nos enfants ?