C’est l’affaire qui secoue la ville Fontaine. Depuis que l’homme agit, la psychose ne cesse de grandir à Grenoble, depuis plusieurs semaines maintenant. Le suspect, appelé « le violeur à la trottinette », a été interpellé vendredi et mis en examen ce dimanche 7 avril pour deux viols et une tentative de viol.
Confondu grâce à son ADN
Le suspect est âgé de 22 ans, et il a été « mis en examen et placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet » a annoncé ce dimanche 7 avril en fin de journée, Éric Vaillant, le procureur de la République de Grenoble. Le jeune homme est mis en examen pour des faits commis entre le 8 février et le 16 mars 2024. Deux viols, une tentative de viol, une tentative d’agression sexuelle, une tentative d’extorsion et deux faits de violence. Il correspond au signalement diffusé par les autorités, selon lequel l’agresseur serait «un homme de 20 ans, de type européen, sans accent, d’environ 1,70 m et de corpulence normale, voire légèrement replet, yeux marron, teint pâle et cheveux plutôt roux».
Il a été identifié grâce «aux investigations menées sur le bornage téléphonique aux heures et sur les lieux des agressions ainsi que sur la marque et le modèle particulier de la trottinette que l’agresseur utilisait», a rapporté le Dauphiné Libéré. Le vendredi 5 avril, le suspect s’est présenté de lui-même à l’hôtel de police de Grenoble avant d’être soumis à des prélèvements génétiques. «L’expertise ADN réalisée en urgence par le laboratoire lyonnais de la police nationale permet de le confondre sur l’une des affaires dont le parquet a saisi la juge d’instruction», a confirmé Eric Vaillant, le procureur. Il a également précisé «qu’un viol peut être imputé de façon sûre. À ce stade, l’enquête se poursuit sur les autres faits».
Un seul viol reconnu
Selon les témoignages, l’agresseur agissait seul, habillé tout en noir, à trottinette. Le procureur a affirmé que «la diffusion du signalement du violeur a permis aux policiers de recueillir plusieurs dizaines de témoignages». Si des dizaines de témoignages ont afflué, le suspect « a avoué un des viols lors de la garde à vue mais conteste pour le moment les autres faits », a déclaré Maître Arnaud Lévy Soussan, son avocat. « En ce qui concerne les autres infractions, il n’a pas le souvenir pour l’instant qu’il y ait pu se passer quoi que ce soit », explique-t-il à France 3 Alpes. Il précise que la position de son client « peut évoluer » et que ce dernier « s’exprimera le moment venu ».
« Je serai également très exigeant sur les rapprochements effectués entre les différents faits pour lesquels il a été mis en examen ».Maître Lévy Soussan a également insisté sur le fait que les victimes doivent reconnaître l’agresseur, alors qu’il était masqué. Selon lui, « on a essayé de le raccrocher au maximum de faits et même par respect pour les victimes, on ne peut pas, en l’état de cette procédure, considérer aujourd’hui qu’il est nécessairement coupable de tout ». L’avocat du suspect a également insisté sur la raison qui a poussé son client à se rendre au commissariat. Son client s’est présenté à la police pour faire suite à « une convocation des services de police afin de s’expliquer notamment sur l’utilisation de sa trottinette, et c’est devant l’hôtel de police qu’il a été interpellé ».