La Ville ainsi que la préfecture de Paris ont mis en ligne les dernières analyses menées afin de vérifier l’état bactériologique de la Seine. A moins de 45 jours de l’ouverture des Jeux, les épreuves diverses prévues pourront-elles se maintenir ?
La pluie pourrait contrecarrer les plans ?
Ce vendredi, les dernières analyses effectuées au début du mois de juin sont tombées. La Seine n’est, pour l’heure, pas disposée à accueillir les athlètes. Le triathlon, le para-triathlon ainsi que la natation marathon sont censés se dérouler sur le fleuve parisien. Les tests réalisés au sein de quatre lieux stratégiques dans la course à la baignade des jeux ainsi que l’ouverture de la Seine au public à l’été 2025 ont révélé la présence en importante quantité de deux bactéries. L’escherichia coli et les entérocoques dépassent les standards fixés par la directive européenne de 2006. La première est évaluée à près de 1 000 unités formant colonie pour 100 ml et la deuxième aux alentours de 400 UFC pour des maximums respectifs de 900 et 330 unités formant colonies. La pluie serait à l’origine de ces chiffres dépassant les quotas pour ces bactéries d’origine fécale. Benjamin Raigneau, directeur de l’eau et de la propreté au sein de la Ville de Paris explique ces données, « Plus il fait chaud et plus il y a du soleil et plus les bactéries meurent vite. ». Il révèle également que le débit de l’eau joue un rôle important, « Plus il est élevé et plus la pollution se diffuse rapidement. » Malgré l’installation d’un bassin de rétention aux alentours de la gare d’Austerlitz ayant pour tâche de stocker les eaux impropres de la Seine, elle ne pourra, cependant, empêcher les déversements en cas de très fortes intempéries.
« Il n’y a pas de raison que nous n’y arrivions pas cet été »
Tandis que la maire de Paris, Anne Hidalgo a annoncé qu’elle piquerait une tête dans la Seine le 12 juillet, le directeur de l’eau et de la propreté de la Commune est très optimiste quant aux délais pour rendre le fleuve baignable, « Nous sortons d’un printemps pluvieux, frais et sans soleil. Mais on voit que dès que les conditions s’améliorent, la pollution baisse. Il n’y a pas de raison que nous n’y arrivions pas cet été. » Tandis que près d’1,4 milliards d’euros ont été investis pour la construction du bassin, il se pourrait qu’en cas d’importants épisodes pluvieux ou orageux la Seine ne puisse pas accueillir d’athlètes. Des risques de gastro-entérites ou de conjonctivites sont possibles en cas de forte présence des bactéries. En attendant de voir Anne Hidalgo se baigner, les parisiens restent plus que sceptiques quant à l’organisation des Jeux qui arrivent quelques semaines après la fin des élections législatives. Alors que le coût engendré par les JO ainsi que les répercussions sur le quotidien des habitants font que l’événement ne connaît pas l’émulation envisagée par les organisateurs, que faire en cas d’impossibilité d’accueillir les athlètes sur la Seine ?