Un acte abominable. Le 15 juin dernier, une jeune fille a été violemment agressée et violée par trois garçons âgés de 12 et 13 ans. Il semblerait que son appartenance religieuse, à savoir le judaïsme, est directement lié à ce qu’elle a subi. Ce lundi 24 juin, les parents de la jeune fille se sont exprimés sur la première fois, sur le calvaire qu’elle vient de vivre.
Une « expédition punitive » parce que juive
Pour les parents de la jeune fille, pas de doute, cet acte est « un acte clairement antisémite », « lié à l’importation en France du conflit israélo-palestinien », comme ils l’ont dénoncé dans les colonnes du Parisien. Ses parents affirment que depuis le 7 octobre, leur jeune fille est victime de harcèlement scolaire à cause de sa confession. « Cela a commencé dans le courant du mois de novembre par des saluts nazis, des croix gammées sur les tables à l’école ou des blagues sur la Shoah », ont-il précisé, avant de déplorer un « amalgame (qui) s’est opéré dans une partie de l’opinion entre Israël, vu comme l’agresseur du peuple palestinien, et les Français juifs ». Le père de la jeune fille, parle d’une « expédition punitive » qui « consistait à venir massacrer une personne parce qu’elle est juive ».
La jeune « rencontre des difficultés pour s’endormir »
Selon ses parents, qui sont persuadés qu’il existe un « mimétisme entre les actes perpétrés par les terroristes du Hamas dans les kibboutz » et ce que leur fille vient de vire, l’adolescente reste « très choquée » et aurait beaucoup de mal pour trouver le sommeil. « C’est un quotidien assez pénible », regrette son père. Son avocate, Muriel Ouaknine-Melki, précise dans les colonnes du Point qu’elle est pour l’heure « dans un processus médical ». En effet, après un acte aussi violent, certaines précautions sont à prendre, notamment le risque de grossesse ou de maladies sexuellement transmissibles. Il faut également entreprendre un travail psychologique.
Quid des trois mineurs en cause ?
Toujours selon l’avocate de la victime, Me Ouaknine-Melki, l’affaire en question est actuellement sous enquête et implique des mineurs, dont les détails ne peuvent être divulgués. Certains jeunes auraient exprimé des remords, mais cela ne signifie pas nécessairement une pleine reconnaissance des actes qui leur sont reprochés, bien qu’il y ait une certaine admission partielle des faits. En raison de leur très jeune âge, ils ne sont pas encore pleinement habitués aux procédures judiciaires, ce qui a mené à des témoignages qui se recoupent et s’incriminent mutuellement. Des analyses techniques et des prélèvements ont été effectués pour clarifier les responsabilités.
Deux adolescents de 13 ans ont été mis en examen et écroués pour viol en réunion, menaces de mort, injures et violences à caractère antisémite. Un troisième suspect, âgé de 12 ans, a été placé sous le statut de témoin assisté pour viol et mis en examen pour les autres infractions visées par l’enquête.