Ce vendredi 23 août 2024, Le Président a entamé un cycle de consultations avec les chefs de partis afin de nommer un nouveau Premier ministre. Après avoir reçu le Nouveau Front populaire, le centre et la droite, vendredi, Emmanuel Macron doit recevoir Marine Le Pen puis Éric Ciotti, ce lundi.
L’heure est à la décision
Malgré les différentes consultations, la situation politique en France reste incertaine. Emmanuel Macron, toujours sans Premier ministre, semble pris dans un jeu d’équilibriste complexe. Depuis les législatives de juillet, où aucune majorité claire ne s’est dégagée, les tentatives de former un gouvernement se heurtent à des divergences profondes entre les différents blocs politiques. Le président multiplie les consultations, mais les désaccords persistent, en particulier sur la question de la nomination à Matignon. La tension monte, alimentée par des critiques de plus en plus vives sur son manque de décision.
Malgré les efforts d’Emmanuel Macron pour rassembler les forces politiques autour d’un projet commun, l’impasse demeure. Les partis de gauche et de droite se montrent réticents à tout compromis, et l’absence d’un Premier ministre renforce l’impression d’une crise institutionnelle. Alors que l’échéance pour former un gouvernement se rapproche, la pression s’intensifie sur le président, qui doit rapidement trouver une issue sous peine de voir sa légitimité contestée.
Une solution « institutionnellement stable » ?
Malgré les espoirs des uns et des autres, la prise de parole du chef de l’Etat ne mettra pas fin au suspense. Selon l’analyse des journalistes politiques du quotidien Le Monde, ce sera « pour annoncer qu’il ne nommera pas Lucie Castets Première ministre ». Il privilégiera ce qu’il a déjà annoncé avant les JO, « une solution institutionnellement stable ». Si beaucoup attendent un dénouement mercredi, alors que les jeux paralytimpiques débuteront, il semble qu’Emmanuel Macron soit déterminé à jouer la montre, encore quelques jours.
Pourtant, gagner du temps supplémentaire ne changera pas la donne. Jean-Luc Mélenchon l’a illustré samedi en suggérant qu’un gouvernement issu du Nouveau Front populaire, sans ministres de La France Insoumise, pourrait voir le jour, si cela ouvrait la voie à la nomination de Lucie Castets comme Premier ministre. Les réactions qui ont suivi, en provenance des figures des Républicains et de la coalition présidentielle, ont révélé l’ampleur des désaccords. Ce n’est pas seulement la présence des Insoumis qui pose problème, mais bien le programme porté par le NFP dans son ensemble.
« Lorsqu’on consulte le peuple, on doit tenir compte de son verdict, quand bien même ce verdict ne vous convient pas », s’est de son côté agacé Jean-Louis Debré, ancien président de l’Assemblée nationale.