Ce mercredi 20 novembre, à la cour d’assises du Var, le procès d’un homme âgé de 38 ans s’ouvrait. Il est poursuivi pour avoir régulièrement violé sa fille adolescente de 13 ans mais également de l’avoir livré à des inconnus. Un procès qui n’est pas sans rappeler le procès des viols de Mazan.
Quels sont les faits ?
« Je n’ai absolument rien à lui dire, je suis juste en colère ». Aujourd’hui âgée de 18 ans, la victime s’est exprimée à la barre, ce mercredi 20 novembre. Si elle a d’abord été rongée par la culpabilité à l’idée de faire arrêter son père, elle a ensuite ressenti une immense colère. « Maintenant, j’arrive à dissocier les deux, le papa et ce qu’il s’est passé », précise-t-elle. « Je n’ai absolument rien à lui dire, je suis juste en colère », a-t-elle lâché. Son père, à l’insu de sa mère, lui aurait, selon ses déclarations, imposé des relations sexuelles alors qu’elle n’avait que 13 ans. Elle a également expliqué qu’il avait entretenu un contrôle sur elle, tel qu’il avait accès à son téléphone et ses réseaux sociaux. En plus des relations sexuelles imposées, la jeune adolescente était victime de menaces, d’insultes et de coups.
Mais, pour l’accusé, il semble que ça n’était pas suffisant. Il l’aurait également livré à d’autres hommes, plus vieux, à l’aide de plateformes comme Wannonce. Les yeux bandés, elle devait se soumettre à leurs désirs, en présence de son père qui participait et filmait. « Quand je lui disais non, c’était oui quand même », a-t-elle déclaré aux enquêteurs. « Je n’ai jamais dit un mot […]. Mon cerveau était en mode off, j’étais téléguidée ». En 2021, alors qu’elle n’a que 15 ans, la jeune fille se fait violemment frapper par son père et subit un énième viol, qu’elle décrit comme « sordide ». C’est à ce moment-là qu’elle trouve le courage de s’enfuir et trouve refuge chez une passante.
Relation sentimentale avec sa fille
En fouillant le téléphone et l’ordinateur du père, les enquêteurs ont trouvé des images à caractère pornographique dégradantes de la jeune fille, seule, avec son père ou d’autres hommes. Elle y apparaît souvent en pleurs, apeurée, voire dans une grande détresse. Un homme, âgé de 70 ans, retrouvé grâce à la géolocalisation, a reconnu avoir eu des relations sexuelles avec l’adolescente, qu’il pensait « en couple » avec le père. Le père, de son côté, a évoqué une relation sentimentale avec sa fille, soutenant n’avoir fait que céder à ses avances. Le procès doit durer jusqu’à vendredi. L’accusé risque jusqu’à 20 ans de prison.