Il a été déclaré en état de mort cérébrale à 19h, selon le parquet de Paris. L’incident s’est produit après que l’homme a exhibé ce qui semblait être une arme de poing en direction des agents, lesquels ont riposté par deux tirs. L’arme, finalement, s’est révélée factice.
Un homme signalé pour avoir tagué des croix gammées
Selon le parquet, l’individu, né en Syrie en janvier 1976 et domicilié à Paris, était repéré depuis la matinée après avoir gravé plusieurs croix gammées sur du mobilier de la RATP dans diverses stations des lignes 9 et 5 du métro parisien. Alertés par des agents de la RATP et des témoins, des membres de la sûreté ferroviaire l’ont intercepté aux abords de la gare d’Austerlitz vers 14h30.
Alors que les agents tentaient de l’appréhender, le suspect aurait mis la main dans son blouson avant d’en sortir ce qui semblait être une arme. Malgré les injonctions des agents de s’immobiliser, l’homme aurait brandi l’objet à deux mains en direction des forces de l’ordre, selon une première vérification des images de vidéosurveillance. En réaction, un agent de la sûreté ferroviaire a ouvert le feu à deux reprises. Touché à l’aine, le suspect a été transporté à l’hôpital en urgence absolue. Un chauffeur de taxi, présent à proximité, a également été blessé au pied et conduit à l’hôpital.
Une arme factice et un agent en garde à vue
Après vérification, l’arme exhibée par l’homme s’est révélée factice. Suite à l’incident, l’agent de la sûreté ferroviaire ayant fait usage de son arme a été placé en garde à vue afin d’effectuer les vérifications nécessaires sur les circonstances exactes du tir. Son arme ainsi que les cartouches ont été saisies pour les besoins de l’enquête. Les tests toxicologiques réalisés sur l’agent se sont révélés négatifs.
Le parquet de Paris a ouvert deux enquêtes confiées à la police judiciaire de la préfecture de police. La première porte sur des « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique », en lien avec les actions du suspect avant son interpellation. La seconde concerne les « violences avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique », afin de déterminer si l’usage de la force par les agents de la sûreté ferroviaire était justifié.
Circulation perturbée et reprise progressive
L’incident a entraîné une interruption temporaire de la circulation des trains et des RER au départ et à l’arrivée de la gare d’Austerlitz, afin de permettre l’intervention des secours et des forces de l’ordre. Les commerces situés à l’intérieur de la gare ont également fermé temporairement. La circulation ferroviaire a repris progressivement en fin d’après-midi.
L’affaire suscite d’ores et déjà des débats sur l’usage des armes par les forces de sécurité et la réaction face aux comportements menaçants, même lorsqu’ils ne résultent pas d’une véritable menace armée. La garde à vue de l’agent de sûreté ferroviaire pourrait permettre d’éclaircir les circonstances de l’incident