Le président de la République a réagi depuis le Brésil à l’attaque survenue mercredi 5 novembre sur l’île d’Oléron, en Charente-Maritime, qui a fait cinq blessés. Le suspect, un homme de 35 ans, est toujours en garde à vue.
En déplacement au Brésil, Emmanuel Macron s’est exprimé ce jeudi 6 novembre sur l’attaque qui a semé la panique la veille sur l’île d’Oléron, lorsqu’un automobiliste a volontairement renversé plusieurs passants. « Nous sommes tous frappés par l’attaque survenue à Oléron. J’adresse toute ma compassion aux blessés et aux familles touchées », a écrit le chef de l’État sur X (ex-Twitter). « J’ai pleine confiance en la justice pour établir la vérité et répondre à cette violence avec la plus grande fermeté. » Le président a également salué la mobilisation des secours et des forces de l’ordre, exprimant sa « gratitude envers nos forces de sécurité et de secours mobilisées pour protéger les Françaises et les Français ».
Une attaque volontaire, mais un mobile encore flou
Mercredi 5 novembre en fin de matinée, un automobiliste a percuté cinq personnes dans le centre d’un village de l’île d’Oléron, dont deux grièvement blessées. Selon le parquet de La Rochelle, l’homme, âgé de 35 ans et domicilié sur l’île, aurait crié “Allah Akbar” au moment de son arrestation.
Il a été interpellé et placé en garde à vue pour “tentative d’assassinat”, après avoir mis le feu à son véhicule, dans lequel les forces de l’ordre ont découvert une ou plusieurs bouteilles de gaz. « Il ne s’est pas laissé faire », a confirmé le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, précisant que le suspect était inconnu des services de renseignement.
L’enquête se poursuit : la piste psychiatrique à l’étude
Le parquet national antiterroriste (PNAT) ne s’est pas saisi du dossier, mais reste « en observation à ce stade ». Le parquet de La Rochelle privilégie pour l’instant la piste d’un acte isolé, possiblement lié à une fragilité psychologique. Des perquisitions ont été menées mercredi après-midi dans le mobil-home du suspect. Les enquêteurs ont saisi des documents à caractère religieux, mais rien « ne permet d’affirmer qu’il s’était converti à l’islam ou radicalisé », selon une source proche du dossier citée par Franceinfo.
L’homme, décrit comme un marginal, était connu pour des délits de droit commun (vols, infractions routières). Il consommait alcool et stupéfiants, mais les premières analyses toxicologiques se sont révélées négatives. « Le suspect a déclaré s’être auto-radicalisé sur Internet », précise une source judiciaire, ajoutant que son profil reste à éclaircir. Les enquêteurs examinent actuellement le contenu de ses supports numériques et interrogent son entourage pour comprendre ses motivations exactes.
Le chef de l’État s’exprimait depuis Belém, en Amazonie, où il participait à un sommet international sur le climat en amont de la COP 30. Son entourage a assuré que le président était « tenu informé en temps réel de l’évolution de l’enquête ». L’attaque d’Oléron, qui a profondément choqué les habitants de l’île, rappelle la persistance de menaces diffuses sur le territoire, dans un contexte de tensions sécuritaires et de multiplication des actes violents isolés.
