Un étiquetage qui va permettre de donner la chance aux consommateurs de savoir exactement si ce qu’ils consomment aident d’un point de vue écologique et sanitaire ou si au contraire, les produits qu’ils choisissent ont un impact négatif sur la planète. Si ce « planète-score » avait jusqu’ici du mal à se faire une place, il semblerait que ce soit en bonne voie.
Planet-score : qu’est-ce que c’est ?
On connaît tous le nutri-score, qui fait désormais partie intégrante de notre quotidien et de nos habitudes. Regarder le nutri-score d’un paquet de gâteaux est maintenant devenu un réflexe. Eh bien, le planète-score est en passe de venir le nutri-score, à la différence qu’il s’agit ici de connaître l’impact environnemental et sanitaire des produits achetés. Une façon d’inclure les Français dans les problématiques environnementales. Ce nouveau logo élaboré par l’institut de l’agriculture et de l’alimentation biologiques (ITAB) est maintenant sur 135 000 produits comme l’a annoncé l’UFC-Que choisir le lundi 12 juin. Cet étiquetage a été adopté par « plus de 200 entreprises, dont 21 distributeurs tels que Biocoop, Lidl, Naturalia, Franprix, La Vie Claire, Monoprix, Naturéo ou encore Greenweez », a déclaré l’UFC-Que Choisir.
Concrètement, cet étiquetage, prend en considération les impacts des productions agricoles et alimentaires sur l’environnement comme la biodiversité et les problèmes de santé liés aux pesticides et à la déforestation. A l’instar du nutri-score, cet indicateur notera les produits entre A et E. « En cette période où l’inflation rend le Bio encore moins accessible aux ménages modestes, il peut être utile de recourir à certains produits d’agriculture conventionnelle qui limitent leur impact environnemental et sanitaire ». Pour asseoir son envie d’inclure davantage les Français dans les problématiques environnementales, l’association de consommateur a mis en place une application « QuelProduit » qui met en avant les produits concernés par l’étiquetage et aspire à « aider les consommateurs à « acheter en pleine connaissance de cause les aliments les mieux notés du point de vue environnemental et sanitaire ».
Comment fonctionne la notation ?
Cet étiquetage intervient après que deux lois consécutives de 2021 prévoient une expérimentation pour définir un étiquetage permettant une information claire et concise sur les produits achetés. Le seul hic ? La méthodologie de calcul. En effet, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), qui pilote le dossier avec le gouvernement, avait assuré à l’AFP qu’un « temps de test et de consultation » autour de la méthodologie de calcul choisie devait avoir lieu « jusqu’à l’été », « avec l’objectif de stabiliser et valider les travaux avant la fin d’année ». De ce fait, l’UFC-Que Choisir craint que le score environnemental soit calculé grâce à la méthodologie du cycle de vie (ACV). Une méthodologie « très mal adaptée pour les produits alimentaires et textiles » parce qu’elle quantifie « l’efficacité, pas la qualité », expliquait en mars cette association à l’AFP. Concrètement, elle « note les productions bio systématiquement plus mal que les aliments de l’agriculture intensive pourtant produits à grands renforts d’engrais chimiques et de pesticides », parce que l’agriculture intensive, plus productive, dégage moins de gaz à effet de serre par kilo d’aliment produit.