L’édition 2023 des Miss France approche à grands pas. C’est aujourd’hui Alexia Laroche-Joubert qui est aux commandes du concours de beauté. Certains changements dans la réglementation sont-ils à relever ?

 

Après 17 ans et de bons et loyaux services, Sylvie Tellier a officiellement délaissé son rôle de directrice générale du célèbre concours Miss France. C’est Alexia Laroche-Joubert qui lui succède pour l’élection 2023 de Miss France. « J’ai fait le choix de quitter l’organisation. Je suis ravie qu’Alexia reprenne mes fonctions. Je resterai Miss France toute ma vie » avait-elle alors déclaré lors d’une conférence de presse, pendant laquelle elle déléguait officiellement ses fonctions à la productrice de Fort Boyard. Nouvelle directrice générale, nouvelles règles ? Ça se pourrait bien.

Miss France : le règlement jugée obsolète ?

« Je trouve que les règles sont complètement has been et il est grand temps qu’elles changent », avait déclaré Elisabeth Moreno, ministre déléguée à l’Égalité femmes-hommes, jugeant le règlement obsolète, le jeudi 21 octobre, dans l’émission « Face aux territoires » de TV5 Monde, Ouest-France et Nice-Matin. Un constat et une demande entendus par Alexia Laroche-Joubert qui a apporté quelques modifications à ce règlement qui semble déranger plus d’une personne. « Pourquoi est-ce qu’une Miss France ne peut pas faire d’ironie ? a-t-elle également interrogé. Pourquoi est-ce qu’une candidate à Miss France qui pose les seins nus pour lutter contre le cancer du sein est exclue ? Pourquoi une Miss France ne pourrait pas être une maman ? », avait-elle épinglée. Et la ministre n’est pas la seule à penser que ce concours n’a pour effet que de conférer une caricature archaïque de la place de la femme dans la société.

En effet, récemment, de nombreuses voix se sont élevées pour pointer du doigts les règles rétrogrades et has been imposées aux candidates. Jusqu’à présent, celles-ci ne pouvaient pas concourir si elles étaient : mariées, mères, divorcées ou si elles avaient des tatouages et des photos dénudées. Côté physique, il fallait faire au minimum 1,70 mètres. En revanche, aucun poids n’a jamais été officiellement requis même si lorsque l’on voit les candidates défiler, on se rend bien compte qu’elle ne dépassent pas la taille 38. « Seules les Françaises de naissance ou naturalisées, âgées de 18 à 24 ans, d’une taille minimum d’ 1m70 sans talons, peuvent prétendre au titre de Miss France. En revanche, il n’y a aucune sélection sur le poids. À poids égal, deux femmes peuvent être différentes. Tant que je serai là, on ne pèsera jamais les candidates. D’ailleurs, nous ne demandons jamais leurs mensurations et c’est le public qui vote en région », avait assuré Sylvie Tellier à Femme Actuelle

Miss France : en 2022, une nouvelle façon de concevoir la reine de beauté ?

Que l’on soit d’accord ou non avec le principe des concours de beauté, ils existent. Et tant qu’ils existent, le plus important est de les faire évoluer dans le bon sens et de les faire vivre avec notre temps. En 2022, le poids et la taille ne définissent plus une jeune femme et encore moins sa beauté. Depuis des années, certaines associations militent pour l’arrêt ou le réel changement des normes de ces concours. « Nous avons beau protester chaque année contre ce concours qui véhicule des valeurs sexistes, rien ne change jamais », s’indignait récemment Alyssa Ahrabare, présidente de l’association Osez le féminisme !, dans les colonnes du Monde .

Si en 2023, les candidates à l’élection devront toujours mesurer 1,70m et avoir plus de 18 ans, de nombreux changements et pas des moindres sont à noter. « Je me suis inspirée de Miss Univers », a confié Alexia Laroche-Joubert, la nouvelle présidente de la société Miss France qui a « reconfiguré complètement l’institution ». Le sexe ? Il doit être « féminin » à « l’état civil ». Un changement de taille puisqu’il permet donc aux femmes transgenres de se présenter au concours. Ainsi, grâce à ce changement de taille, Andréa Furet a pu être la première femme ouvertement transgenre à participer à Miss Paris 2022 où elle est arrivée deuxième Dauphine. « Ça prouve que les gens sont prêts pour le changement, sont prêts à l’inclusivité et au vivre ensemble, ça fait très plaisir. Ce titre est vraiment synonyme de victoire » réagissait la jeune femme de 25 ans.

Autre grand changement, les mères de familles ne sont plus bannies et ainsi les candidates ne sont plus tenues d’être célibataire. « Elles doivent vraiment être informées et conscientes qu’un règne de Miss France nécessite beaucoup de déplacement dans les régions. Il faut donc qu’elles puissent s’organiser » nuance Alexia Laroche-Joubert. Les femmes tatouées pourront également maintenant se présenter au concours. Une grande nouveauté, preuve d’une petite victoire quant à ce que l’on attend de la beauté d’une femme : « tant que ce ne sont pas des tatouages qui ont des représentations pénalement répréhensibles » précise la nouvelle directrice générale auprès de TF1info.

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