Astérix et Obélix : L’Empire du milieu était censé « sauver » le cinéma Français. Selon Guillaume Canet. « Un gros film français après la pandémie, est-ce que les gens y vont ou pas ? En sachant que s’ils n’y vont pas, les financiers qui ont investi sur ce film, ils ne vont pas re-financer un autre film comme ça, parce qu’ils ne prendront jamais ce risque-là » expliquait-t-il, face caméra à Konbini. Malheureusement pour lui, l’ensemble de la presse semble être unanime : son film est un navet.
Astérix et Obélix : le pitch
C’est le cinquième long-métrage inspiré par le village gaulois imaginé par le tandem Uderzo-Goscinny. Ce qui change avec celui réalisé par Guillaume Canet ? Un scénario original,cosigné par Guillaume Canet, Philippe Mechelen et Julien Hervé, anciens auteurs des « Guignols de l’info » et des « Tuche ». 50 avant J.-C.. À la suite d’un coup d’État fomenté par un prince félon, l’Impératrice de Chine se retrouve emprisonnée. Sa fille unique, la princesse Fu-Yi, s’enfuit vers la Gaule pour demander l’aide d’Astérix et Obélix. Les deux amis acceptent et le premier tombe sous le charme irrésistible de la demoiselle. Ils vont alors retourner en Chine pour mater la rébellion et délivrer l’impératrice.
« À partir du moment où on a fait des avant-premières, on a fait des projections test, et qu’on voit que quand même le film plaît, on se dit que si les gens ne viennent pas, ce ne sera pas à cause du film » s’était targué Guillaume Canet, toujours à Konbini. Alors, pour quelles raisons, le film pourrait ne pas avoir de succès ? Si on en croit les critiques émises par la presse, elles sont nombreuses. Pourtant, avec un budget de 66 millions, 950 copies, 500 figurants et des costumes et des décors à couper le souffle, il semble que la potion magique n’ait pas pris. Libération titre «Astérix et Obélix», le pire du milieu », quand Marianne décrit le film de «navet à 65 millions d’euros » et que Ciné Séries tacle le film en le rebaptisant, « L’Empire de la Honte ». Des critiques dures et assumées plutôt unanimes.
Astérix et Obélix : que lui est-il reproché ?
Si en avant-première le public semblait ravi, Guillaume Canet est peut-être passé à côté de quelques détails qui ont pourtant sauté aux yeux des critiques. En effet, depuis l’annonce de la sortie d’Astérix et Obélix : l’Empire du milieu, beaucoup ont craint une sortie d’accident industriel. « Écrit avec un pied, tourné avec l’autre et monté avec ce qui reste, on se demande bien ce que Guillaume Canet a fait de ses mains sur cet Astérix et Obélix : L’Empire du Milieu« , écrit Ciné Séries. Ce qui est reproché au film de Guillaume Canet ? En substance, un manque de saveur, d’originalité et des personnages mal rodés, voire caricaturés : « La structure courante de la narration est donc évacuée, au profit d’une succession désincarnée de saynètes à l’humour au mieux grossier, au pire sexiste et raciste » détaille Ciné Séries. En effet, lorsque les Gaulois vont à la rencontre des Chinois, nous avons affaire à une succession de stigmates à la frontière du racisme. « Les personnages chinois sont ainsi développés dans des clichés, notamment ceux qui voudraient que la communauté asiatique soit petite de taille, humble, concentrée, de peu de mots et dure au mal. Bien évidemment, ces personnages connaissent les arts martiaux » écrit le site, emboîtant ainsi le pas à Marianne : « si les séquences d’explication de l’intrigue en voix off sont agrémentées de quelques gags bien trouvés, elles ajoutent à l’impression de pesanteur du film. Impression encore renforcée par des séquences strictement artificielles, seulement destinées à justifier la présence au casting de « guest stars » censées appâter le chaland – le film doit atteindre les 6 millions de spectateurs pour rentrer dans ses frais ».
Il ne reste donc plus qu’à convaincre au moins 6 millions de téléspectateurs. Mais avec ces avis négatifs, c’est un mauvais démarrage pour le film pour lequel Guillaume Canet avait pourtant tant d’espoir. « Ni fait ni à faire, « Astérix et Obélix : L’Empire du Milieu » est un sommet de mauvais goût, de blagues douteuses et d’inepties cinématographiques. Une honte, quand par ailleurs beaucoup de talents sincères du cinéma français luttent pour trouver des financements et sont privés de reconnaissance » conclut Ciné Séries.