L’histoire du croissant remonte. Et elle est intimement liée aux traditions françaises. En effet, le croissant et les viennoiseries en règle générale, sont très consommées au petit-déjeuner par les Français. Le croissant est donc devenu l’étendard de la France. Mais que lui trouve-t-on réellement ?  

 Depuis que la série Emily in Paris a mis un énième coup de projecteur sur la ville la plus romantique du monde, selon la série, le croissant est plus jamais sur toutes les lèvres. Les étrangers lui vouent un culte pendant que les Français en sont presque blasés. Sans même connaître vraiment les raisons de cet engouement pour la viennoiserie qui, Outre-atlantique peut se payer très cher et être le socle de recettes quelque peu farfelues. En démontre les idées nées d’ailleurs et qui veulent se ré-approprier le croissant comme cette boulangerie qui a récemment fait parler d’elle pour avoir imaginé des croissants sous forme de céréales, vendus au prix de 50 euros. Et les consommateurs n’hésitent pas à acheter ces céréales hors de prix. Petite histoire du croissant.

L’histoire du croissant

©unsplash

Pour commencer, rendons à César ce qui appartient à César. Le croissant n’a pas été inventé en France mais… en Autriche, à Vienne. Cette gourmandise du petit-déjeuner serait née lors du siège de la ville par les Turcs, en 1683. Dans sa chronique Les Papilles de la Nation Olivier Poels, dans l’émission Historiquement Vôtre raconte ainsi que « les Ottomans étaient prêts à attaquer la ville tôt le matin. Ils avaient commencé à creuser des tunnels, mais les boulangers, levés de bonne heure, ont entendu le bruit et donné l’alerte, empêchant la prise de la ville ». Les boulangers auraient alors décidé de réaliser une pâtisserie en forme de croissant de lune, emblème turc, pour célébrer cette victoire sur les Ottomans. Seule différence avec nos croissants ? Ces derniers étaient réalisés à partir de pâte à pain. Il faudra attendre 1770 pour que la France pointe le bout de son nez et ne s’approprie le croissant à l’aide d’un ingrédient qui va tout changer : la pâte feuilletée. Et c’est Marie-Antoinette d’Autriche qui mettra ainsi au goût du jour le croissant mais également les viennoiseries.

En 1830, deux Autrichiens, August Zang et Ernest Schwarzer, ouvrent à Paris « La boulangerie viennoise », rue de Richelieu. Les croissants et autres viennoiseries remportent alors un franc succès. La première recette de croissant réalisée avec de la pâte feuilletée n’apparaît qu’en 1905, suivie en 1920 par la recette du croissant au beurre. La viennoiserie est un succès qui entre dans le Larousse gastronomique dix-huit ans plus tard. Aujourd’hui, il reste la viennoiserie la plus consommée par les Français et fait partie du patrimoine. Le croissant est la viennoiserie la plus consommée en France, juste devant le chocolat et la baguette de pain. Selon un sondage récent concernant les habitudes alimentaires des Français, ce sont les ouvriers et les ménages avec enfants qui mangent le plus de croissants, cinq à six jours par semaine. Il existe plusieurs vendeurs de croissants, mais le lieu d’achat préféré reste la boulangerie. Après viennent les supermarchés et les hypermarchés. Questionnés sur la raison d’un tel engouement pour cette viennoiserie, les ménages déclarent adorer le croissant pour le goût délicieux de la pâte (faite d’ingrédients œufs et beurre), sa fraîcheur, et enfin son prix abordable.

Le croissant sous toutes ses formes

Ce n’est pas nouveau, les Américains aiment tout particulièrement la gastronomie française et le lifestyle Français. Il n’est donc pas étonnant de retrouver des boulangeries françaises dans les rues de New-York et qui, pour la plupart, marchent très bien. Dernièrement c’est « L’appartement 4F » une boulangerie ouverte par deux Français,  Gautier et Ashley Coiffard, à Brooklyn, qui a pignon sur rue. La raison ? Leurs mini-croissants qui se dégustent sous forme de céréales. Une invention qui, pour la tester, nécessitera de débourser la modique somme de 50 dollars. « Les croissants céréales, en gros, c’est la même pâte qu’on a pour nos croissants. Donc déjà, il faut deux ou trois jours pour faire une pâte à croissant. Ensuite on aplatit très finement, on roule les mini-croissants un par un donc ça prend des heures. Puis, on les cuit, on rajoute du sucre, et ensuite on les déshydrate », explique Gautier, originaire de Grenoble, à l’AFP. Une longue fabrication qui pourrait expliquer le prix élevé. « Les Américains apprécient beaucoup. Ils aiment bien les petits twists sur la cuisine française classique », a-t-il ajouté. 

Et des « twists », le croissant, en connait. En effet, dernièrement, c’est Diego Alary qui a voulu donner un coup de jeune au croissant avec le « smash croissant ». L’idée ? Ne pas faire du gaspillage avec les croissants que l’on a acheté en trop et qui se retrouvent rassis. Le « croissant écrasé » transforme ainsi vos viennoiseries en toasts, dorés à la poêle, avec la garniture de votre choix, à l’instar du pain perdu. Il propose ainsi de transformer complètement le croissant en une sorte de base pour des toasts salés comme un avocado toast ou encore un toast de burrata. Et lorsque l’on fait un tour sur TikTok, on peut voir que ce twist met (presque) tout le monde d’accord. En bref, le croissant a encore de très beaux jours devant lui. Dans les séries, comme dans la vraie vie.

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner
Exit mobile version