Une influence qui dispose de 3 millions d’abonnés polluerait autant que 481 allers-retours d’un Paris New-York. Et cela ne concerne que ses activités sur le digital.

On le sait. Aujourd’hui, le numérique pollue autant que nos mauvaises habitudes dans la vie de tous les jours. Ordinateurs, téléphones, appareils électroniques de tout genre et services en ligne : autant de données à prendre en compte quant à la pollution à laquelle la planète doit faire face. Et aujourd’hui, avec les nouveaux métiers qui nécessitent une utilisation accrue des services proposés par Internet, la pollution numérique est plus que jamais à prendre en compte.

 

Influence et pollution

Le secteur informatique représente 1,4 % de la consommation énergétique mondiale. Une part importante. Alors lorsque l’on sait que des métiers émergents demandent de passer un temps infini sur le Web comme Twitch, Instagram, TikTok ou encore YouTube, il devient prépondérant de se tourner du côté de ces secteurs afin de comprendre leur responsabilité dans leur empreinte carbone. Et celle-ci est très importante. Pour ce faire, une étude menée par Footsprint et 1000heads s’est intéressée au bilan carbone des influenceurs directement imputable à leurs activités en ligne : posts, contenus publiés, stories, messages et tutti quanti.

Afin de réaliser cette étude, c’est une influenceuse aux 3 millions d’abonnés sur TikTok, Instagram et YouTube qui s’est portée volontaire pour éplucher l’emprunte carbone qui résulte de ses activités en ligne. Clara, (prénom donné par l’étude, NDLR), aurait généré 1 072 tonnes de CO2 en une seule année. Soit l’équivalent de 481 allers-retours Paris-New York en avion ! Un nombre important qui n’inclut que les activités en ligne. Et il n’est pas inconnu que les activités physiques des influenceurs peuvent avoir des activités physiques très polluantes comme tout simplement les réels allers-retours en avion. Ici, la plupart des émissions carbone de Clara résulte de ses vidéos en ligne. En effet, le chargement des flux vidéo demande beaucoup d’énergie au serveur. YouTube est donc le roi en matière de pollution numérique.

Comment lier influence et conscience écologique ?

©unsplash

« Pour chaque publication, les données sont stockées dans des datacenters. Ces données sont ensuite transférées via des réseaux de télécoms, puis reçues sur nos terminaux. A chaque étape, de l’énergie est consommée », confie aux Echos Start, Elisa Boivin, directrice générale de Footsprint. La stratégie de marketing d’influence d’une marque « doit être inclus lors de la mesure de l’empreinte carbone de l’activité numérique », indique l’étude. « Nous souhaitons sensibiliser sur l’impact environnemental méconnu du numérique et surtout montrer qu’avec un effort collectif, nous pouvons réduire cet impact », explique ainsi Elisa boivin.

Les influenceurs ont un rôle crucial à jouer : influencer. Et il serait peut-être temps de commencer à influencer son audience dans des directives intelligentes et prépondérante à la survie. Pour ce faire, il existe des gestes simples que peuvent faire les influenceurs, leurs abonnés et les annonceurs. Par exemple, il est préférable, dès que c’est possible, d’utiliser le Wi-Fi plutôt que les données cellulaires que ce soit la 4G ou la 5G. Il faudrait donc inciter les influenceurs à communiquer à ce sujet. Ils pourraient ainsi devenir un réel atout pour la lutte contre le réchauffement climatique.

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