Ce dimanche, Paris connaît une baisse de volume des déchets avec 7 828 tonnes. Une lueur d’espoir ? Pas vraiment, car certains prestataires privés ont fait part de leur désir de rejoindre le mouvement de grève.

Une grève qui dure

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Ce dimanche 26 mars, Paris connaissait pour la première fois une baisse du nombre d’ordures dans ses rues. « Ce dimanche, le tonnage d’ordures non ramassées dans Paris poursuit sa baisse, avec 7 828 tonnes estimées contre 9 800 tonnes hier », indiquait la mairie de Paris. « Depuis ce matin, 162 bennes sillonnent les rues de Paris (…) C’est 2,5 fois plus qu’un dimanche normal », a précisé ainsi précisé la mairie. Des paroles encourageantes qui tendent à rassurer l’opinion publique quant à la fin de ce mouvement qui dérange le plus grand nombre. En effet, il n’est pas forcément très agréable de se balader au milieu des poubelles. 

Si les rues de Paris peuvent voir leurs ordures diminuées ce n’est pas en raison d’un mouvement de grève qui s’éteint, mais grâce à l’ouverture de trois usines d’incinération basées en Ile-de-France. Deux d’entre elles avaient annoncées qu’elles allaient arrêter la grève (Saint-Ouen et Issy-les-Moulineaux) et l’autre a tout simplement été réquisitionnée par les forces de l’ordre (Ivry-sur-Seine). C’est donc un petit pas en avant dans l’amélioration de la situation. Toutefois, il ne faut pas espérer des rues dénuées d’ordures dans les prochains jours. Natacha Pommet, syndicaliste,  prévient d’ailleurs qu’il y a toujours des grévistes du côté « du ramassage ». « Si l’incinération est en route, mais qu’il n’y a pas de ramassage, alors il n’y a rien à brûler », indique la syndicaliste.

Des négociations en cours

Alors que la grève était jusqu’alors suivie par les éboueurs de la ville de Paris, il semblerait que certains prestataires privés rejoignent le mouvement. Ce dimanche, plusieurs négociations étaient en cours notamment avec l’entreprise Polyreva Derichebourg pour laquelle la CGT a déposé un préavis de grève. Cette entreprise s’occupe de la collecte des Xe et XVIIIe arrondissements. Le syndicat demande une augmentation des salaires ainsi que l’amélioration des conditions de travail, le tout en s’associant au mouvement contre la réforme des retraites. D’une pierre deux coups, donc. Selon plusieurs sources syndicales, les représentants des salariés sont  en négociation avec la direction et une proposition doit être présentée aujourd’hui, lundi 27 mars, aux salariés, qui décideront alors s’ils font grève ou non.

En ce qui concerne la sortie de grève, Pizzorno, un prestataire privé qui s’occupe de la collecte des ordures dans le 15ème arrondissement a annoncé qu’il se préparait à lever la grève après la signature d’un « protocole de sortie de grève » avec la CGT. Et si Philippe Goujon, le maire du XVe arrondissement, dit espérer un retour à la normale « d’ici une semaine », Natacha Pommet insiste de son côté sur la détermination des « salariés [qui] ont bien l’intention de continuer à se mobiliser contre cette loi infâme ». Elle met en garde le gouvernement, et assure que « les poubelles vont continuer à s’accumuler dans les rues tant que le président de la République ne retire pas cette loi ». Affaire à suivre.

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