Énième journée d’horreur liée au port d’armes aux Etats-Unis. Une fusillade a eu lieu le lundi 27 mars dans une école presbytérienne à Nashville. Équipé d’un fusil d’assaut, d’une arme automatique et d’une arme de poing, le tireur a tué trois adultes, dont la directrice, et trois enfants âgés de 9 ans, avant que la police ne l’abatte. Ce drame fait une nouvelle fois écho à la problématique américaine du droit au port d’armes, notamment aux armes de guerre.

L’auteur de la tuerie « s’identifiait comme transgenre »

Lundi 27 mars, au matin, la Covenant School, située dans le sud de Nashville dans le Tennessee est secoué par un drame sans précédent : Audrey Hale, âgée de 28 ans qui se définit comme un homme, est équipée d’une armée de poing, d’une arme automatique et d’un fusil d’assaut et pénètre dans l’enceinte de l’école privée. Elle ouvre alors le feu et tue trois enfants âgés de 9 ans ainsi que trois adultes, dont la directrice. Peu de temps après, une patrouille est déployée pour arrêter le tireur. Des échanges de coups de feu ont alors lieu au deuxième étage qui accueille des élèves de la crèche au CM2. Les écoliers ont alors été escortés dans un bus et mis à l’abri dans une église à proximité.

 

Le tireur est âgé de 28 ans et s’appelle Audrey Hale et aurait fréquenté The Covenant. Selon la police locale, cette dernière se définit comme un homme sur son profil LinkedIn où elle s’y fait appeler Aiden. Un détail qui pourrait avoir une importance dans la compréhension de ses motivations criminelles. En effet, selon John Drake, le chef de la police locale, il s’agissait d’une attaque « ciblée » avec un manifeste et des plans de l’établissement retrouvés. Celle-ci aurait rédigé ce manifeste jusqu’aux dernières heures avant son opération préméditée. Elle prévoyait une attaque encore plus sévère et disposait d’un plan précis de l’école. Deux de ses trois armes avaient été acquises légalement, selon les enquêteurs, qui ne lui ont pas trouvé d’antécédent judiciaire.

Joe Biden enjoint le Congrés à agir

©unsplash

« Je suis dévasté et j’ai le cœur brisé face aux nouvelles tragiques de l’école Covenant », a ainsi tweeté le sénateur républicain Bill Hagerty. Le gouverneur républicain du Tennessee, Bill Lee, a indiqué sur Twitter qu’il surveillait cette « situation tragique », appelant l’Amérique à « prier pour l’école, la congrégation et la communauté de Nashville ». De son côté Joe Biden a fait part de son désarroi face aux ravages permis par le port d’armes. La violence armée déchire « l’âme même » des Etats-Unis, a-t-il commenté, las.  Joe Biden a directement appelé, à nouveau, le Congrès à interdire les fusils d’assaut.Le démocrate plaide en effet depuis longtemps pour que le Parlement américain interdise, ou a minima restreigne, la possession de ces armes conçues pour faire un maximum de victimes. Malheureusement, ce dernier se heurte au refus de l’opposition.

Pour voir une interdiction des fusils d’assaut semi-automatiques, comme dans les années 1990, il faudrait le soutien de la Chambre, contrôlée par les républicains, et de 60 sénateurs sur 100. Un seuil qui paraît difficile à atteindre dans un Congrès plus divisé que jamais. Pourtant, il est plus que jamais nécessaire d’acter l’interdiction du port d’armes à feu. Environ 400 millions d’armes à feu sont en circulation aux États-Unis. Celles-ci auraient causé plus de 45.000 décès en 2020, par suicide, accident ou homicide, selon les derniers chiffres publiés par les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC). Si l’on prend en compte tous les homicides par armes à feu ce sont entre 12 000 et 15 000 personnes qui sont tuées, en moyenne chaque année aux Etats-Unis. En 2014, il y a eu plus de morts par armes à feu que de victimes dans des accidents de la route selon un rapport.

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