C’est historique. Ce jeudi 24 août, Donald Trump s’est rendu aux autorités de de l’État américain de Géorgie pour tentative de manipulation de la présidentielle de l’année 2020. Et ancien Président ou pas, Donald Trump a dû se soumettre à la photo d’identité judiciaire.
Donald Trump se soumet au mugshot
La séquence est irréelle. « Encore un triste jour », écrivait ce jeudi l’ancien président des Etats-Unis sur son réseau social, Truth Social. Et pour cause, ce dernier, brièvement placé en état d’arrestation pour avoir fait pression lors des électorales 2020. Et s’il avait réussi à y échapper lors de ses trois précédentes inculpations, l’ancien locataire de la Maison Blanche a dû se soumettre à l’épreuve du « mugshot », la prise de photo d’indentité judiciaire. Une première dans l’histoire des présidents américains.
Pour l’occasion, le milliardaire a été pris en photo mais également mesuré et pesé. Selon le dossier consulté par le Guardian et CNN, Donald Trump « mesure ainsi 1,90m et pèse 97kg et a des cheveux blonds ». L’ancien président a ensuite été libéré le soir même après avoir payé une caution de 200 000 dollars. En outre, Donald Trump est désormais fiché comme pourrait l’être n’importe quel justiciable. Il a également hérité d’un numéro de matricule qui est P01135809. Dans la foulée, il a dénoncé un « simulacre de justice » et une « ingérence totale » de la part des autorités de l’État de Géorgie.
Le retour de Donald Trump sur Twitter
Ce moment historique a aussi été le moment pour le président de se réapproprier son compte X (anciennement Twitter) afin de publier, lui-même, son portrait judiciaire. Celui qui clame haut et fort qu’il n’a « rien fait de mal » se montre le visage fermé, les sourcils froncés et le regard défiant. La joie de vivre n’est clairement pas au rendez-vous. Mais Donald Trump n’est pas du genre à se laisser aller et préfère plutôt capitaliser sur ce moment. Il s’est évidemment empressé de livrer son propre récit grâce à X, pour ne pas laisser l’opportunité aux médias d’une autre narration.
La photo judiciaire a donc rapidement été exploitée à des fins financières et politique puisqu’elle est aujourd’hui imprimée sur un t-shirt vendu pour la modique somme de 47 dollars. « L’État profond essaye de transformer le président Trump en ennemi public numéro 1 pour voir osé remettre en cause la classe politique corrompue à Washington DC » dénonce le mail dans lequel le t-shirt est vendu. « Maintenant, ils l’ont même forcé à se faire prendre en photo pour le faire ressembler à un criminel devant le monde entier (…) le président Trump n’abandonnera jamais sa mission de rendre l’Amérique grande à nouveau ». L’équipe de campagne « Trump 2024 » est donc, plus déterminée que jamais.
Indéniablement, les déboires juridiques de l’ancien locataire de la Maison Blanche, rapportent des millions de dollars en dons de campagne qui ont été versés par des trumpistes convaincus qu’il est innocent et victime d’un coup monté. Donald Trump a donc tout intérêt à partager ses aventures juridiques.
