Venus se faire soigner les dents, quelque 5000 patients ont été rappelés pour réaliser un dépistage du VIH et des hépatites B et C. Certains ont réalisé ces actes il y a plus de dix ans. Mais qu’importe. Le risque est bien présent. En cause ? Un défaut de stérilisation de matériel utilisé pour réaliser les dits soins dentaires. Les patients ont reçu ce message : « Lors de votre venue, un matériel spécifique utilisé lors de vos soins a fait l’objet d’un défaut de stérilisation. Ce défaut entraîne un risque extrêmement faible de transmission de la maladie infectieuse. C’est pourquoi nous tenons à vous informer, dans le cadre de nos obligations d’information et de suivi des patients, et nous vous invitons à prendre rendez-vous avec votre médecin traitant muni de ce courrier, lequel pourra vous prescrire les tests de dépistage adaptés ». Le courrier enjoint par la suite aux patients à se rapprocher de leur médecin général afin d’obtenir une ordonnance pour réaliser les différents tests de dépistage.

Le risque serait faible

©unsplash

Un courrier angoissant, envoyé à des patients qui ont reçu des soins entre 2006 et aujourd’hui. Sur les réseaux sociaux, la consternation de ceux qui ont reçu cette alerte ne désenfle pas. « Je suis étonnée, en colère et apeurée », confie la maman d’un jeune opéré en 2012, à France 3 Occitanie. « Ce qui m’interroge et m’a la plus surprise,  c’est pourquoi, on est averti 17 ans après. Ça serait un an ou deux, je veux bien, mais depuis 2006…Comment s’en sont-ils rendu compte ? J’aimerais bien en avoir l’explication ! », questionne de son côté une autre femme rappelée. Il semblerait que ce courrier fasse « suite à une problématique nationale puisque c’est arrivé aussi à l’hôpital de Rouen et de Lyon », explique  répond Séverine Lalanne, responsable qualité et de la gestion des risques de l’hôpital de Bagnères-de-Bigorre au magazine régional. 

En effet, à Lyon, en mai 2023, 5 000 patients avaient été invités à se faire tester suite à des soins dentaires prodigués entre mai et décembre 2022. Même son de cloche à Rouen en février 2022 où ce défaut de stérilisation avait été épinglé. Mais le risque d’une contamination serait très faible. En effet, selon la responsable qualité et de la gestion des risques de l’hôpital qui a envoyé le courrier, aucun cas n’a été avéré. « Mais on a quand même voulu se remettre dans les clous. L’ARS nous a accompagnées là-dessus et l’idée a été de rappeler les patients comme les hôpitaux de Lyon et de Rouen même si le risque est très faible, voire nul ».

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