C’est la belle histoire de la semaine. Alex Batty, jeune homme originaire d’Angleterre a disparu en 2017 avant d’être retrouvé en début de semaine.

Que s’est-il passé ?

Le 30 septembre 2017, Alex Batty en compagnie de sa mère Melanie Batty, et de son grand-père David Batty, quitte le Royaume-Uni pour passer des vacances en Espagne. Sauf qu’il ne reviendra que 6 ans plus tard. Victime d’un enlèvement par sa mère, qui n’avait pas sa garde, et son grand-père, il aurait vécu une adolescence d’errance. Il a été retrouvé sur une route en direction de Toulouse, mercredi matin. C’est un jeune chauffeur-livreur, Fabien Accidini, pendant son service qui l’a découvert longeant la route aux alentours de 3 heures du matin et la conduit à la gendarmerie de Saint-Félix-Lauragais en Haute-Garonne. Interrogé par les médias, le chauffeur-livreur s’est exprimé sur les échanges avec le jeune Britannique fraîchement retrouvé, « Il a raconté que sa mère l’avait enlevé (…). Depuis, il avait vécu en Espagne dans une maison de luxe avec une dizaine de personnes. Il serait arrivé en France vers 2021. Au milieu du week-end, il avait décidé de quitter sa mère pour rejoindre sa famille en Angleterre. Cela faisait plus de quatre jours qu’il marchait dans la montagne. » Après la confirmation de son identité auprès des autorités d’Oldham, ville proche de Manchester d’où il est originaire, il va pouvoir rejoindre ses proches dans le week-end.

« Il parle de communauté spirituelle »

©unsplash

Rapidement auditionné pour tenter de comprendre ce qui a pu se passer dans la vie de l’adolescent durant ses six années de disparition, il a décrit une vie de nomade. Il a vécu au Maroc pendant 2 ans juste après son rapt. Entre 2020 et 2021, ils se seraient tous déplacés dans les Pyrénées oscillant entre la région de Perpignan, l’Ariège, et l’Aude. « Ils se déplaçaient souvent de grandes maisons en grandes maisons, toujours en covoiturage », selon le magistrat Antoine Leroy, procureur adjoint de Toulouse en charge de l’affaire. Rejoints par d’autres familles, ils avaient adhéré à une forme de vie alternative centré sur « les énergies », « un travail sur l’égo, la réincarnation », fondé sur « l’inexistence du monde réel », d’après son témoignage. Il ne parle cependant pas de secte, mais de « communauté spirituelle ». Il n’a jamais fréquenté d’école, ce que voulait sa mère quand elle l’a enlevé, et n’a, cependant, de son propre aveu, « strictement jamais » subi de quelconque forme de violence durant ses six années vagabondes. Il a cependant relaté des « abus sexuels » intra-familiaux en Angleterre. Il aurait décidé d’échapper à sa mère qui avait pour projet de rejoindre la Finlande. Une enquête a été ouverte pour tenter d’en apprendre davantage sur « cette communauté » qui était inconnue des services de police. En Angleterre, il retrouve sa grand-mère, sa tutrice légale, Susan Caruana. Après avoir grandi au sein de la biodiversité du sud-ouest Français, saura-t-il s’adapter à l’urbanisme du nord-ouest Anglais ?

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